Ce livre reprend: l'histoire de La Hulpe; l'évocation de ses écrivains et poêtes; l'histoire de Gaillemarde; de nombreuses photos.

Je me sens quelque chose, moi qui suis citoyen d'honneur de la Nouvelle-Orléans, comme citoyen honoraire de La Hulpe, ce beau village devenu presque un faubourg de Bruxelles, tellement ce lointain hameau de mon enfance assume de place dans mes souvenirs.

C'était, il y a trois quarts de siècle! J'était né à Ohain, il me semble
au temps du Moyen-Age, en 1898! Il n'y avait ni téléphone, ni
électricité, ni auto, ni gaz, ni eau courante!

Il est bon de livrer une indication pour dépeindre aux habitants de
1979 comment on vivait à La Hulpe ou à Ohain, peu après 1900.

Je me souviens à cette époque qu'on était plus près de la féodalité
que de l'ère des inventions qui a bouleversé notre monde.

Il y a actuellement plus de douze facteurs pour distribuer le courrier
à La Hulpe et plus peut-être à Ohain?

Or, ce dernier village n'avait pas, au temps de mon enfance, de bureau de poste. Il y en avait un à La Hulpe. Le courrier était distribué dans les deux bourgades par un seul facteur de La Hulpe, le brave Auguste, un homme solide à la barbe rousse. Qui se souvient encore de lui et comment s'appelait-il? Il partait tôt le matin distribuait la correspondance dans le centre passait à Gaillemarde, de là, à Hannonsart, Ransbeck; il apparaissait dans le village d'Ohain vers 10 heures déjà. Puis il gagnait Marache, revenait sur Chaubrire et rentrait à La Hulpe par Gros-Tienne.

Il y avait à cette époque un seul abonnement de quotidien. Mon grand père le pharmacien recevait Le Petit Bleu sur lequel Auguste avait déjà jeté un coup d'oeil. C'était aussi ce seul facteur qui vendait...