Historique des charbonnages borains

L'exploitation de la houille dans le Borinage remonte à une époque très ancienne. L'inspecteur des mines de France Payot-Deschar-mes dans son ouvrage paru en 1826 et intitulé Le Guide du Mineur déclare qu'autour de Mons, il existe vers l'an 1000, de nombreuses mines de charbon.

A cette époque, la houille est exploitée par les fourfeyeux (fouilleurs). On ne creuse pas de puits pour la découvrir car les veines affleurent le sol. A faible profondeur, les mineurs se contentent de suivre la direction de celles-ci en enlevant le charbon au fur et à mesure. Dès que l'exploitation présente des difficultés, on remblaye les excavations et on recommence à un autre endroit.

Au XIIIeme siècle, cette exploitation est déjà très active dans la région, puisqu'on doit la limiter comme le prouve un acte daté du 6 juin 1248. Les auteurs de celui-ci sont : Wautier, abbé de Saint-Ghislain, Julienne, abbesse de Sainte-Waudru, Jean d'Havre, chevalier et maire de Quaregnon, Bauduin de Hennin-Liétard, sire de Boussu, Jean Durpent, chevalier, Jean le Cornu de Fon-tueil et Bauduin de Dour.

En vertu de cet acte, le nombre total des puits en activité est strictement limité ; de plus, on ne peut y travailler chaque année de la Pentecôte à la fête de la Sainte-Croix (mi-septembre). Cet arrêté est publié pour empêcher les paysans d'abandonner les cultures pendant la bonne saison.

Les auteurs désignent trois hommes assermentés appelés Regards pour veiller au respect du règlement. Ces hommes sont : Nicolon del Bos de Wasmes, Gilebiert de Frameries et Nicolon le Gantier de Boussu.
C'est dans le sud du bassin à Frameries, Pâturages, Wasmes, Dour et dans le bois de Boussu que les premières exploitations sont [...]