La troisième édition do la BARAQUE MICHEL et la HAUTE ARDENNE, paraît, au lendemain de la bourrasque de fer et de feu qui s'est abattue sur notre cher et glorieux petit pays.
Croirait-on que nos Hautes Fagnes elles-mêmes n'ont pas échappé au cyclone. Certes, moins que nos forêts, l'Hertogenwald en tète, mais encore.

Au mois d'Août 1915, l'Etat-major ennemi installait un champ d'aviation dans la partie de la lande que borne une ligne passant par la maison du sabotier, la Baraque Michel, la rive droite de la Statte, la ferme Grosfils et la route de Bolinpont à Bellecroix.

Nous donnerons ailleurs X quelques détails typiques au sujet de cette installation et de ses caractères. Notons seulement ici que son aménagement a causé la destruction de la rangée de sapins, dénommée par les paysans: « La Prandjlohe > et par nous : i Le cortège », car elle évoquait à l'esprit, une sorte de pèlerinage, en route vers des pays inconnus et qu'un cataclysme aurait mystérieusement figé en pleine lande. Ce groupe de résineux, maigres, dénudés, chétifs, qui s'alignait à l'Est de l'ancien Vivier non loin de la croix Panhaus, était connu de tous les Fagnards. C'était un point de repère très caractéristique, qu'on distinguait de toutes parts, des sommets [...]