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Mémoire Photographique de Mons : Mons durant les grands travaux 1860 - 1905
Hardcover / 200 bladzijden / uitgave 2007
taal (talen) : frans
afmetingen : 302 (h) x 215 (b) x 21 (dk) mm
gewicht : 1295 gram
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La Mémoire d'une Ville, le bouche à oreille : la Mémoire orale. Mon père, né à Mon? en janvier 1893, me racontait ses souvenirs alors que j'étais encore enfant : sa participation, le 25 juillet 1904, à la démonstration de gymnastique des enfants des écoles montoises sur la Grand-Place, dans le cadre de la 28e Fête Fédérale Belge de Gymnastique. Sa présence dans le cortège des fleurs, en juillet et septembre 1905, dans le cadre des festivités du 75e anniversaire de la Belgique, il était berger et sa bergère était Mademoiselle Maria Delys, future Madame Léon Leborgne. Le 23 août 1914, de son magasin, dans le bas de la Grand-Rue, il voyait passer les habitants de Nimy et le bourgmestre Jean Lescart pris en otages par les Allemands, quelques instants avant la fusillade à la place des Martyrs. Le 11 novembre 1918, il assistait à la libération de Mons et aux fêtes de l'Armistice. Le 3 août 1919, il était au Camp de Casteau lors de la rencontre des chasses de sainte Waudru et de saint Vincent. C'est à l'écoute de ces souvenirs et de bien d'autres que j'ai pris goût au passé de ma bonne ville de Mons.

Ces vingt dernières années, j'ai souvent écouté et enregistré des vieux Montois racontant leurs souvenirs. Cette Mémoire orale est très précieuse, les personnes ont souvent vécu les événements dont ils parlent, il faut en prendre connaissance avant qu'elles nous quittent.

Il y a nécessité de recouper ces récits car ils peuvent être romancés, exagérés ou déformés. Le temps a parfois fait son œuvre.

Mon père avait acheté des photographies de ces événements importants de la vie à Mons et ainsi constitué un début de Fonds d'Archives Photographiques : La Mémoire photographique de Mons. Contrairement aux lithographies, gravures, peintures qui sont souvent enjolivées, la photographie, elle, nous donne des images exactes, très précises. Les moindres détails des sujets photographiés sont identifiables. Ils nous procurent des renseignements précieux. Il faut sauver ces photographies avant qu'elles ne disparaissent. Les premières photographies de Mons remontent à 1864.

Adolescent, je dévorais les nombreux livres consacrés à Mons que comportait la bibliothèque familiale : La Mémoire scripturale. Mettais de l'ordre dans les articles de presse prélevés des journaux par mon père. Classais les programmes des fêtes, des spectacles, etc.. Le vieux Mons me devenait familier.

Cette écoute et découverte de Mons fut interrompue en 1962, durant 17 années, par mes activités de recherches spéléologiques, tant en Belgique qu'à l'étranger.

Mais je n'oubliais pas Mons. Devenu, en 1970, membre du Royal Photo-Club Montois, le reportage était mon sujet de prédilection. Je réalisai de nombreuses diapositives sur Mons. En 1979, mon diaporama imageant le poème " Les Cayaux " de Marcel Gillis est primé dans plusieurs pays européens, en Wallonie et en Flandre. Il fait découvrir, dans toutes ces contrées, : notre Ville de Mons sous un angle particulier.

Fin 1988, en cherchant pour une exposition, des photographies anciennes de Mons, déjà agrandies, j'ai eu la chance de découvrir une collection privée de photos originales, très peu connues ou tout à fait inconnues.

Ce fut le déclic. Afin de sauvegarder ce patrimoine, véritable mémoire de la ville, je me lançai, début 1989, dans la création d'un Fonds d'Archives Photographiques sur Mons. Cela en vue de faire sortir ces photographies des maisons, afin de pouvoir les copier pour en faire profiter les Montois par des expositions ou des publications.
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