Cherchez-le. Il n’existe pas. Et c’est ? Un livre qui raconte l’histoire de la peinture belge de ses origines à nos jours.

Certes, on trouve de superbes ouvrages sur tel artiste ou telle période de notre passé pictural, mais aucun panorama, aucune synthèse de nos neuf siècles de peinture.

Voilà l’origine et la raison de ce livre. En le composant au fil des années et grâce à de nombreux voyages à l’étranger, j’ai voulu prouver d’abord la prodigieuse capacité de ressourcement de nos peintres. Sans cesse leur manière se renouvelle et varie au prix d’expériences parfois téméraires mais toujours vaillantes.

Leur miel, ils l’ont, en hommes du carrefour belge, butiné partout : en Italie, en France, en Espagne, outre-Rhin.

Mais à chacun de ces pays ils apportèrent aussi leurs découvertes. Qu’on songe à l’influence d’Hugo Van der Goes sur l’art italien ou à celle de Rubens sur Velasquez.

La seconde caractéristique de la peinture belge, c’est le jeu permanent et fécond des interférences entre Flandre et Wallonie.

Otto Van Veen, le maître anversois de Rubens, doit tout à Jean de Ramet, son professeur liégeois. La dette du mosan Mambour envers l’expressionnisme flamand est considérable.

Il y a davantage qu’un air de famille entre le Wallon Anto Carte et le Flamand Van de Woestijne.

Par l’Escaut et Tournai, l’art français pénètre à Gand tout comme une esthétique allemande influence les ateliers liégeois, car la Meuse est proche du Rhin et de ses centres d’art de Cologne, d’Aix-la-Chapelle.