Les précédentes éditions de notre Encyclopédie pratique de Mécanique répondaient à un réel besoin; elles ont reçu l’agrément du public qui leur a accordé toute sa faveur. Aussi, en vue de satisfaire son désir de savoir, de comprendre et d’agir, ne devions-nous pas arrêter notre effort, et avons-nous tenu à poursuivre cette importante publication en tenant compte des progrès de la science et du développement incessant des différentes branches de l’industrie.

L’utilité d’une telle encyclopédie est incontestable. Il existe de nombreux traités spéciaux des questions techniques. Mais le lecteur s’y trouvera souvent arrêté par une notion qui ne lui est pas familière, et c’est en vain qu’il y cherchera le renseignement désiré. Alors, il devra se reporter à un ou à plusieurs autres ouvrages, car les applications de la technique moderne mettent en œuvre des moyens intimement liés entre eux.

M. Henri Desarces, Ingénieur des Arts et Manufactures, s’est remis à la tâche avec ses anciens collaborateurs, pour réaliser cette Nouvelle Encyclopédie pratique de Mécanique, et en s’assurant aussi le concours de nouveaux ingénieurs spécialistes. Cette nouvelle édition sera appréciée aussi bien de l’homme de métier que de tous ceux que la science attire et qui, saisis d’émotion devant les manifestations grandioses du génie humain, cherchent à s’instruire chaque jour davantage et désirent vivre avec leur siècle.

Elle sera utile à tous : à l’ouvrier; au contre-maître ; aux élèves des écoles industrielles ; à l’ingénieur aussi qui, spécialisé dans une branche déterminée, trouvera là un auxiliaire et un aide-mémoire précieux pour l’étude de toute autre activité ; à l’amateur enfin, avide d’apprendre.

Les auteurs ont cherché à réunir harmonieusement la théorie et la pratique : tous, pourvus d'une solide culture scientifique, spécialistes des questions qu’ils ont traitées, ayant, pour beaucoup d’entre eux, puisé dans l’expérience de l’enseignement les qualités de clarté, de méthode et de simplicité d’expressions, nécessaires à la rédaction d’un ouvrage destiné à tous les « hommes de bonne volonté » et non à quelques initiés seulement, ont pleinement atteint le but recherché.

Pour que le lecteur comprenne sans effort les explications qui lui sont données, et qu’il ne soit pas arrêté par des théories arides, les schémas et croquis ont été multipliés, tous très clairs et de lecture facile. Des textes, dont l’étude aurait été longue et fastidieuse s’ils n’avaient pas été illustrés, sont ainsi allégés : les figures sont de deux sortes, d’une part des schémas et croquis, d’autre part des vues de machines ou d’usines. Pour la personne qui voit chaque jour une machine, un appareil de quelque nature qu’il soit, une installation, c’est en se reportant aux figures schématiques qu’il en saisira le principe aisément, et ses idées se préciseront ainsi. Au contraire, pour celui qui ne connaît pas l’aspect extérieur d’un appareil et qui en apprend le principe par les schémas, il est nécessaire de lui en donner la vue exacte qui fixera complètement son esprit.

Des planches hors texte, des planches démontables, choisies avec soin et exécutées avec un souci de perfection et d’exactitude absolues, mettent une note harmonieuse dans cette Nouvelle Encyclopédie pratique de Mécanique et contribuent à lui donner un caractère nettement éducatif.

Nous précisons aussi que le lecteur trouvera dans le texte toutes indications utiles (numéros affectés aux principaux articles des différentes questions, ou autres mentions) qui lui permettront, le cas échéant, de se reporter d’un article à un autre de l’ouvrage. Nous attirons également l’attention sur la Table des matières qui, par le détail des sous-titres qu’elle comporte et sa présentation soignée, est des plus faciles et des plus attrayantes à consulter ; nous conseillons vivement au lecteur de s’y référer fréquemment, car nous l’avons établie" de façon qu’elle soit pour lui un guide précieux dans ses recherches.

M. Henri Desarces s’est attaché à respecter les règles de terminologie, d’emploi des unités et de leurs symboles, de représentation des grandeurs physiques fixées par des textes légaux ou proposées par les savants ou les Comités de Normalisation.

Pratiquement, en effet, des termes impropres, malheureusement consacrés par l’usage, se sont peu à peu introduits dans le langage courant, et même sont utilisés par certains techniciens. C’est contre ce laisser-aller que le directeur de la rédaction a voulu réagir en mettant, dans tout ce fatras, de l’ordre, de la précision et de la clarté.

Nous sommes heureux de nous être associés à cette manière de voir, en présentant ainsi une œuvre d’enseignement hautement scientifique, technique et professionnel, et nous souhaitons au surplus que notre exemple soit approuvé et suivi par tous les rédacteurs d’articles ou de publications en la matière.

Nous donnons ci-après les grandes divisions de l’ouvrage et leur brève analyse.