Paradoxe de la recherche : ce sont parfois les périodes les plus récentes qui sont les plus mal documentées et les plus mal connues. Notre citadelle n’y échappe pas. La seconde moitié du xixe siècle et le xxe siècle jusqu’à la démilitarisation complète en 1977 sont en quelque sorte une terra incógnita sur laquelle même les occupants n’ont pas laissé beaucoup de témoignages.

Rareté des sources donc. Toutefois, à cette époque, apparaît un nouveau moyen de représenter la réalité : la photographie. Dans la dernière décennie du xxe siècle, la carte postale d’après une photographie se généralise. Cette iconographie devient alors un témoignage de première main sur la vie des fortifications namuroises entre 1860, date des premières photos faites à Namur, et 1940, moment des ultimes travaux militaires de certaine importance à la citadelle.

En recoupant l’information issue des images avec les données textuelles éparses, nous passons en revue une sélection d’endroits, de bâtiments, en partant des panoramas généraux du confluent et de l'éperon du Champeau, en montant les routes Merveilleuse et des panoramas pour arriver à la citadelle elle-même.