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Thérèse et Lisieux
Paperback / 335 bladzijden / uitgave 1991
taal (talen) : frans
uitgever : Cerf
ISBN : 2204044393
EAN : 9782204044394
afmetingen : 285 (h) x 230 (b) x 25 (dk) mm
gewicht : 1485 gram
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Voir paraître cet album provoque d'abord une profonde joie. Car c'est le résultat d'une longue attente — tantôt patiente, tantôt rageuse — qui n'arrivait pas à comprendre comment une sainte de l'envergure de Thérèse de Lisieux ne pouvait offrir à ses millions d'amis à travers le monde un album digne d'elle, la montrant dans son environnement, d'Alençon à l'infirmerie du carmel. Certes, nous n'avons garde d'oublier l'êblouissement que fut en 1961 Le Visage de Thérèse de Lisieux, édité à la perfection par le père François de Sainte-Marie, carme, qui nous livrait 47 photographies authentiques dues en majorité à l'appareil de Céline Martin. Quel choc que de comparer les originaux aux portraits « arrangés » selon les goûts de l'époque. Venant après l'édition des Manuscrits autobiographiques (1956), une grande étape était franchie qui nous restituait Thérèse dans « le vrai de la vie » (MS A, 31 v).

Et pourtant, ayant commencé le travail de l'édition des Derniers entretiens (Cerf-DDB, 1971) qui aboutira en 1988 au dernier volume de l'Edition dite du Centenaire, nous restions sur notre faim, au plan iconographique. D'autant plus que le carmel de Lisieux, épargné par les bombardements alliés de 1944, contenait une masse de trésors qui permettaient de mieux cerner, jusque dans les détails les plus infimes, le réel de la vie de la jeune carmélite, dans son contexte historique, culturel, religieux. Lieux inchangés, objets conservés, autographes protégés, livres utilisés par Thérèse, images fabriquées par elle, dessins, peintures, statues, visages des sœurs contemporaines, souvenirs préservés avec piété très vite après la parution de l'Histoire d'une âme (1898), travaux divers exécutés par Thérèse, objets qui l'entouraient à l'infirmerie du carmel, que sais-je encore... nous allons de découvertes en découvertes. Les textes de Thérèse écrits avec une transparente vérité se mettent à vivre sous nos yeux. Et nous comprenons encore mieux l'originalité de Thérèse qui a redécouvert l'Evangile malgré un environnement iconographique qui l'avait quelque peu occulté.

Car Thérèse Martin est normande, réaliste, concrète, visuelle. Son univers culturel est infiniment plus pauvre que le nôtre, mais il la marque profondément. « Je ne vous ai pas parlé de mon amour pour les images et la lecture [...] Et cependant, ma Mère chérie, je dois aux belles images que vous me montriez en récompense, une des plus douces joies et des plus fortes impressions qui m'aient excitée à la pratique de la vertu » (Ms A, 31 v). Le décalage est grand entre l'iconographie de la fin du XIXe siècle et la nôtre et pourtant les historiens et les sociologues actuels n'hésitent pas à regrouper en diverses expositions les images de nos grand-mères, porteuses à leur manière d'une théologie. Dans le cas de Thérèse, il ne s'agit pas d'abord de « piété » mais d'imprégnation qui atteindra profondément son cœur.

Voir Thérèse dans son carmel, dans le concret de la vie quotidienne, dans ce petit univers pauvre, c'est mesurer davantage le mystère de sa vie cachée, on pourrait dire dérisoire, et « l'ouragan de gloire » de son rayonnement mondial. Oui, il s'agit bien de six petits cahiers à 0,10 centimes qui ont formé le manuscrit A, et Thérèse écrivait avec un pauvre porte-plume trempé dans un minuscule encrier. Les textes les plus prestigieux de « la plus grande sainte des temps modernes » (saint Pie X) ont jailli dans cette pauvreté.

Cette longue attente pour contempler à loisir ces reliques a peut-être été providentielle. Elle l'a sûrement été. Car cet album — et celui qui suivra, encore plus épais — est une admirable illustration de l'Edition du Centenaire et plus encore.

Il faut chaleureusement remercier les carmélites de Lisieux qui ont permis que l'environnement multiple de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face soit révélé à la foule de ses amis.
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