Le 30 juin 1960, le Congo belge devenait la République du Congo.

Le pari congolais paraissait gagné. Malgré quelques accidents de parcours, l’accession à l’indépendance s’était passée sans accroc majeur et l’avenir des relations belgo-congolaises s’annonçait sinon rose, du moins relativement serein.

Mais dès le 6e jour de l’indépendance, la Force publique, considérée comme l’instrument le plus solide légué par la Belgique au jeune État, entra en scène. Les excès qu’elle commit paraissaient d’autant plus graves qu’ils provenaient de ceux précisément dont on attendait aide et protection. Ce fut alors l’exode des Blancs, l’effondrement de l’appareil de l’État, l’intervention des troupes belges suivie de celle de l’ONU, la Belgique déconsidérée et mise en accusation.

Les déficiences de l’information furent et sont telles qu’aujourd’hui encore le simple déroulement des faits en juillet 1960 est largement ignoré.

L’auteur, ancien officier de carrière et docteur en histoire de l’ULB, a pu rassembler une documentation inédite et d’une ampleur exceptionnelle pour des travaux d’histoire presque immédiate.

Sur cette base, l’auteur reconstitue avec précision le déroulement des événements, analyse les différents facteurs qui ont pesé sur leur cours, notamment le rôle des gouvernements congolais et belge, fait comprendre les mécanismes qui ont joué, pour aboutir à des conclusions qui remettent en cause bon nombre d’idées reçues.