Le football est incontestablement le sport le plus populaire du monde. Son ballon roule sans arrêt sur les cinq continents. Et chez nous, depuis un siècle. Et même plus puisqu’en 1843 déjà, une boule de crin était frappée à Jodoigne. Des archives le prouvent.

En 1895, l’Union Belge mit de l’ordre dans notre football balbutiant. Devenue la fédération sportive la plus puissante
du pays avec 10.000 équipes, une douzaine de millions de spectateurs et un budget annuel de 152 millions, elle peut se permettre d’exiger une dizaine de millions de la TV pour la retransmission des exploits de Raoul Lambert, de Robby Rensenbrink et de Michel Preudhomme.

En 75 championnats de Belgique, 13 de nos clubs seulement ont été couronnés par un titre, sur un septième du territoire belge. Plusieurs de ces clubs structurés sur une base professionnelle ont pris une importance qui dépasse largement nos frontières. Les finales européennes d’Anderlecht, du F.C. Brugeois et les chaudes soirées internationales du Standard ont enflammé les foules. Avec l’aide de talents étrangers sans doute, mais il y eut toujours des footballers venus d’ailleurs dans notre football. Le F.C. Liégeois, 1er champion, misait sur des Anglais. Et ceux-ci étaient même admis en équipe nationale. Mais les 60 matches sans défaite de l’Union 60 ne devaient rien à l’étranger.

Depuis sa victoire olympique en 1920, notre football a un prestige international à entretenir. Mais d’Armand Swartenbroeks et de Raymond Braine, “l’homme qui appris à son peuple à jouer au football”, à Paul Van Himst et Christian Piot, via Rik Coppens et Louis Carré, que de changements sur nos pelouses !

Nos succès face aux champions du monde brésiliens et allemands, la naissance et l’évolution de nos clubs champions, la classification de l’élite de nos joueurs internationaux, la lutte de l’Union Belge contre la corruption, la violence et le doping, vous trouverez, ou découvrirez, tout cela dans ce livre très largement illustré de documents d’hier et d’aujourd’hui.

Henry Guldemont, chef des services bruxellois de La Meuse-La Lanterne, au service du football depuis près de 30 ans, s’est chargé de suivre l’extra-ordinaire trajectoire de ce ballon belge qui n’en finit pas de nous captiver.