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Tissus d'Or : Tapisseries Flamandes de la Couronne Espagnole
Gebonden / 128 bladzijden / uitgave 1993
taal (talen) : frans
afmetingen : 312 (h) x 235 (b) x 18 (dk) mm
gewicht : 1010 gram
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L'exposition qui fait l'objet de ce catalogue présente un choix de seize tapisseries anciennes appartenant aux collections royales d'Espagne. Ce choix fut déterminé par une campagne de conservation effectuée à la Manufacture royale Gaspard De Wit à Malines en 1992. Toute fragmentaire qu'elle soit, cette sélection offre néanmoins un échantillonnage hautement représentatif de la production flamande à son apogée, qui a duré de la fin du xve siècle jusqu'au milieu du xvie.

La tapisserie flamande

A l'exception d'une pièce (cat.6) faite à Malines, toutes ces tapisseries sont bruxelloises d'origine. Bruxelles fut en effet un centre florissant de cet art dès le milieu du xve siècle, sinon plus tôt, mais ce n'est qu'à la fin de ce siècle que la production bruxelloise revêtira les caractéristiques qui lui donneront la suprématie dans la production flamande pendant les décennies suivantes. D'abord, l'on remarque que les maquettes, fournies par des peintres, reflètent de plus en plus le style des peintures flamandes du gothique finissant, de ces deux ou trois générations d'artistes travaillant encore dans la foulée du grand Roger van der Weyden; bien vite cependant, s'y associeront des éléments de la première Renaissance italienne, de ce Quattrocento qui, dans un premier temps, fonctionnera souvent comme «pièce rapportée» sur le plan stylistique. On peut vraiment parler d'un «style» bruxellois en tapisserie. Des pièces comme L'accomplissement des prophéties (cat. 1) ou David et Bethsabée (cat.3) sont comparables aux œuvres de peintres bruxellois tels que Co-lijn de Coter, les Adieux du Christ à sa mère (cat.6) à celles de Jan van Coninxloo et le Saint Jérôme (cat.2) au milieu brugeois de Gérard David ou Ambrosius Benson.

Les formes gagnent en réalisme, effet obtenu grâce à un tissage beaucoup plus fin qu'auparavant - on note des finesses de 8 à 10 fils de chaîne au centimètre, à l'opposé des 6 ou 7 fils usuels au xve siècle — ainsi que par une profusion de matériaux riches et raffinés: fils de soie plus abondants qu'autrefois, fils d'argent et d'or, rehaussant l'éclat et conférant aux œuvres un aspect radieux, qu'il faut s'imaginer à la lumière des chandelles et des flambeaux lors de fêtes nocturnes. Les corps prennent un relief nouveau sous les lourds drapés des vêtements, modelés à présent par les «hachures», ces alternances en dents de scie des tons foncés et clairs, conférant une profondeur et un relief inconnu jusqu'alors dans l'art de la lice. Les carnations des visages et des mains sont indiquées par des passages subtils, voire par des jeux de relais voulus dans un même ton. La nature enfin se conquiert une place de choix dans ces merveilleux avant-plans semés de touffes de fleurs diverses, végétation qui se répète dans les bordures, formant pour la première fois un cadre autour des compositions.

Toutes ces qualités matérielles et esthétiques seront maintenues pendant plusieurs générations, assurant ainsi aux œuvres du style nouveau, celui de la pleine Renaissance, une qualité tout aussi inégalée. Il n'est dès lors pas surprenant que des peintres comme Bernard van Orley concentreront bientôt tous leurs efforts à produire des maquettes pour ces arts de transposition que sont la tapisserie et le vitrail, amplifiant dans leur atelier les modèles ou «petits patrons» pour en faire des cartons grandeur nature. La réputation de ces «fresques mobiles du Nord» ira jusqu'au centre mondial de la culture de l'époque, la Rome des Papes de la Renaissance, et Léon x de Médicis n'hésitera pas de commander à Raphaël la confection de tels cartons pour la tenture des Actes des Apôtres, peints entre 1514 et 1516, transposés ensuite à Bruxelles et mis sur le métier chez l'entrepreneur le plus important de l'époque, Pieter van Edingen, alias van Aelst, qui les fit tisser entre 1516 et 1521.

Celui-ci avait déjà livré aux souverains de nombreuses tentures splendides, dont nous pouvons admirer ici quelques échantillons (cat. 1,4, 5). Et c'est à une autre manufacture célèbre, celle de Pieter de Pannemaker, que l'on peut attribuer les délicieuses tapisseries de l'Histoire de David et Bethsabée (cat. 3). La finesse du dessin fut [...]
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