Au nord du sillon de la Sambre inférieure, entre les méridiens de Wangenies et de Saint-Denis-Bovesse, s’étale le bassin de l’Orneau. Offrant des assises à une trentaine de villages et bourgs, peuplé de près de 68.000 habitants, si son terroir n’offre rien de spectaculaire en soi, il mérite cependant de retenir l’attention.

En général, ses caractères naturels et humains présentent peu d’intérêt à ceux qui y vivent et à ceux appelés à traverser son territoire ou à y séjourner temporairement.

Il faut admettre que l’accoutumance à un cadre de vie soustrait souvent les gens à une vue réaliste et enrichissante des phénomènes qu’ils côtoient. Ils perdent le bénéfice de la joie et de la satisfaction que procure la connaissance de leur milieu et demeurent étrangers et indifférents même à ce qui a amené un territoire donné à être ce qu’il leur présente dans son visage d’aujourd’hui.

La contribution proposée fera la place la plus large au décor humain régional, à son destin, aux possibilités qu’offrait la nature et au parti qu’en ont tiré ses occupants successifs.

On décrira d’abord son cadre, c’est-à-dire les traits sur lesquels toute une civilisation de bas plateaux et de petites plaines fluviales s’est appuyée.