L’activité humaine, étant à l’origine du développement spatial et de son espace économique, a été aussi l’une des principales causes déterminantes de la métamorphose de nos paysages depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours.

I

A cette époque lointaine, le caractère rural s’inscrivait en priorité dans l’environnement de nos localités. L’habitat était peu représentatif par rapport à la superficie des bois et forêts, pâturages, vergers et terres de culture céréalière de nécessité tels le lin, l’épeautre, le froment, le wassend (genre de seigle), le spelte (variété d’épeautre), l’orge, l’escourgeon, le trèfle et le navet.

C’est vers cette période que les défrichements apparaissent. Les essarteurs ont, dans leurs travaux de déboisement, repoussé les limites de la clairière de plus en plus loin afin de créer, au fil du temps, nos campagnes. Les conséquences de ce défrichement ont amené une profonde modification des paysages

Aujourd’hui, les centres urbains, zones industrielles, surfaces commerciales, aéroports, voies navigables, liaisons routières et ferroviaires ont changé, davantage, l’aspect de nos villes et campagnes.

Retraçons les chemins de l’histoire que nos trois communes ont parcourus pour arriver jusqu’à nous.

Châtelineau est déjà cité au Xle siècle. Parmi les 144 lieux-dits relevés lors de l’analyse des archives anciennes, nous avons trouvé entre autres, le Bois des Flichées en 1237. Il appartenait, à cette époque, au Chapitre de St Barthélemy à Liège; la Franche-Chambre en 1400; le Bois du Fayt en 1503 et n’oublions pas l’Abbaye de Soleilmont, signalée par un acte authentique de 1237.

Rappelons qu’en 1469, la population castellinoise était estimée, et ceci en fonction de la taxe sur les cheminées des habitations, à 80 habitants. Il y avait, à cette époque, dans la localité 16 cheminées. Le coefficient établi par les historiens étant évalué à +-5 personnes par foyer, il y a donc approximativement 80 personnes habitant le village.

Châtelineau a appartenu au comte de Namur, ensuite est passé dans la famille des de Mérode pour arriver finalement au comte d’Arenberg. Viendra par la suite, l’époque de l’occupation française, du Gouvernement hollandais, et après la Révolution de 1830, la Belgique.

Châtelet et Bouffioulx ont une évolution différente. Au départ, il y a la donation en 840, par l’Empereur Louis le Débonnaire faite à un de ses serviteurs Eckard, comte ou fonctionnaire impérial, des villas carolingiennes de Funderlo et Marcinas avec toutes leurs dépendances. Aujourd’hui, on est d’accord pour dire que Funderlo est une erreur d’écriture et qu’il faut y voir Ponderlo (Pont-de-Loup).