Pour écrire ce livre, qui fait suite à son Léopold III en l’an Quarante et à Léopold III, sa famille, son peuple sous l’occupation, Jean Cleeremans a eu accès à des sources inédites: archives réservées, témoignages directs.

Ceci n’est donc pas une écriture, après tant d'autres, sur la fameuse question royale, encore qu'elle soit ici magistralement traitée.

Comment nier aujourd’hui, après les multiples éclairages qui mirent en lumière l’impossible tentative des ennemis du roi Léopold de l'abattre par des arguments d’ordre militaire, patriotique, politique, diplomatique, que la princesse Lilian, aujourd’hui Lilian de Belgique, fut au cœur des menées malsaines qui, à défaut de raisons, fournirent aux politiciens hostiles à sa personne, à son caractère et à son sens de l’État, les prétextes destinés à 1e perdre dans l’esprit et le cœur d'une partie des citoyens de la Belgique?

Docteur en droit, licencié en notariat, avocat au barreau de Bruxelles, ancien combattant des 18 jours de l’an Quarante, vice-Président des Vétérans de Léopold III, Jean Cleeremans puise dans ses diverses qualités de quoi dresser ici un plaidoyer exemplaire: l’avocat et le notaire inventorient pièce par pièce le dossier qui fonde leur défense; le soldat du roi et l’admirateur du héros y apportent ce supplément d’âme et de cœur qui humanise, et rendent sensible la cause.

Une cause noble, rendue compliquée et complexe par les raisons d’une noble romance, que les raisons que le cœur ne connaît pas n’auront pas réussi à pervertir durablement aux yeux de ceux qui jugent avec le regard de l’histoire.

Il y a 45 ans, après le débarquement de Normandie et avec la libération du Royaume, commença une histoire triste. Premier combattant de l'an Quarante, déporté de Quarante-Quatre par le fait de l’ennemi, le roi Léopold III, attaqué dans son amour, prenait le chemin de l’exil et de l’abdication du fait d’un certain nombre de Beiges, ses compatriotes.

Cette histoire où se mêlent le grand et le petit, Jean Cleeremans nous la raconte avec l'honnêteté de l’historien et la passion qui n’est pas celle du partisan.