Tome 1: 1998 (Notices Visétoises n°65-67)
Tome 2: 1999 (Notices Visétoises n°68-72)
Tome 3: 2003 (Notices Visétoises n°85-88)

En étudiant les quartiers situés en bordure ou à proximité du rivage, nous avons vu qu’ils étaient agencés en vue de permettre des activités orientées vers le transport, le commerce et la pêche.

On peut donc écrire que l’animation du port fluvial visétois eut une influence déterminante sur le développement de la partie ouest de la localité, et cela dès le XlVe S., époque pour laquelle nous possédons des textes probants.

Et ici se pose évidemment une question : quel fut le rôle de la batellerie dans l’économie visétoise ?

Comme ce problème n’a pas été abordé par les historiens de la ville, force nous est de consacrer une étude "à ces hommes intrépides et curieux que tentent les horizons qui leurrent".

Le "naiveur" (1) emporte sa patrie à la semelle de ses souliers (2) .

C’est dans son rouf que se passe sa vie : le jour, la nuit, l'été, l’hiver.

La cabine est l’habitation de toute la famille. Là où on vit et on meurt. Là aussi, le maître batelier a appris son métier et, un jour, est devenu homme.

Souvent son épouse l’accompagne. Admirons son courage : en même temps elle a épousé le travail, la solitude et souvent le danger. La nuit, si le mari doit s’absenter, quelque maraudeur peut venir : c’est elle qui à coups de gaffe défendra le bateau, leur maison, leur fortune, aidée d’un fils ou d’un chien ...

Pour les hommes et les femmes de la Rivière sauvage, le plus grand des naufrages était celui que subissaient ceux qui, jamais, n’avaient pu quitter le rivage.