EN BLANC NOIR ROUGE, UNE IMMENSE PAGE DE L'HISTOIRE DE BELGIQUE, DU CONGO ET DU KATANGA.

Les mangeurs de cuivre, caste un peu sorcière de métallurgistes katangais, fondaient les fabuleuses croisettes au chant de "Allons manger le cuivre". La croisette sera, en 1960, l'emblème de l'Etat indépendant du Katanga de Moïse Tshombé. Elle fonctionnait comme monnaie d'Afrique des siècles avant sa pénétration par l'homme blanc.

Version moderne des faiseurs de cuivre, l'Union minière du Haut-Katanga mérite bien d'être appelée la mangeuse de cuivre. Entre 1906 - création à l'initiative de Léopold II - et 1966 - nationalisation par Mobutu - l'ogresse a fondu 8 millions de tonnes d'or rouge.

Fernand Lekime, l'auteur de ce livre, diplômé de droit et de journalisme, n'a pas mis moins de 25 ans à réunir l'incomparable documentation qui sous-tend ici un effort d'écriture remarquable.

Témoin privilégié de la saga africaine de la Société générale de Belgique, qui est tout au long de ces 60 ans la cheville ouvrière de cette aventure industrielle des plus grandes de l'histoire, Fernand Lekime présente son épopée en 5 épisodes, souvent dramatiques, parfois cocasses, toujours marqués de rigueur : Le temps des pionniers (1906-1939) - Le temps des héros (1939 -1945) - Le temps des assassins (1946-1960) - Tshombé, et puis Mobutu (1960 - 1966) - L'impossible retour.

D'une grande et parfois gênante vérité, ce document éclaire de nombreuses questions de portée souvent universelle : le rôle du Katanga dans les deux guerres mondiales; la bombe atomique d'Hiroshima et Nagasaki; Tshombé, Mobutu, Lumumba victimes ou assassins; l'immense œuvre d'un tout petit pays : la Belgique... Il n'élude pas la page sanglante de 1941, lorsque le colonisateur belge rompit à coups de fusil la grève qui mettait en péril l'effort de guerre du Congo voulu par les alliés.