Porcheresse... Au cours des combats du 22 août 1914, l'indicible souffrance des villageoises et villageois. Maisons incendiées, église brûlée, civils tués ou blessés.
La responsabilité de l'armée allemande dans ces atrocités est indiscutable. Longtemps niée, elle est aujourd'hui reconnue et assumée par l'Allemagne. Les discours de l'Ambassadeur Cuntz et du Délégué aux Droits de l'Homme de la Républiquefédérale d'Allemagne prononcés le 28 février 2013 au Palais provincial lors d'une cérémonie digne et émouvante furent à cet égard sans équivoque.
Lors de cette cérémonie de réparation, j'avais pour ma part terminé mon Intervention par ces mots: «Un pardon qui oublie, n'est pas un pardon accompli. Il doit se conjuguer avec la mémoire. Celle-ci doit être vraie. Elle doit être active.»
Précisément, le travail de Franz Eppe permet de ne pas oublier.
Il livre pour la première fois, grâce à la traduction de témoignages de soldats allemands, la perception qu'eurent ces derniers de la bataille de Porcheresse...
Comparer celle-ci aux récits des civils et du curé du village est un exercice saisissant...
De son côté, le rapport du régiment allemand sur les combats laisse entrevoir que le comportement des soldats ne fut pas exemplaire...
Un des mérites du livre est précisément de proposer des explications et non des justifications aux comportements inadmissibles de l'envahisseur.

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