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Histoire des chemins de fer de Provence : Tome 2, Le train du littoral, Toulon - Saint-Raphaël, Cogolin - St-Tropez
Gebonden / 239 bladzijden / uitgave 1999
taal (talen) : frans
ISBN : 2908816725
EAN : 9782908816723
afmetingen : 316 (h) x 236 (b) x 21 (dk) mm
gewicht : 1395 gram
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Pour un petit Niçois des années 60, l'autorail Renault beige et crème aperçu dans la plaine du Var et les surprenants vestiges des tramways dans les vallées du haut-pays niçois représentaient le premier contact tangible avec ce géant des chemins de fer secondaires que fut la compagnie du Sud-France puis celle de Provence. Par la force des choses, la découverte du troisième volet de cet extraordinaire ensemble ferroviaire devait être plus indirecte : après avoir repéré le tracé de la ligne Nice - Digne sur l'almanach des Postes, je fus frappé par un mince trait, identique, qui s'éloignait de St.Raphaël pour se perdre dans l'angle inférieur gauche de la carte des Alpes-Maritimes.

« Mon » Train des Pignes pouvait-il donc avoir un frère ?
Je venais ce jour-là de faire connaissance avec la ligne Toulon - St.Raphaël et sa double antenne Cogolin -St.Tropez via La Foux, qui constituaient jadis le réseau d'intérêt local du Var, dit réseau du Littoral.

Quelques décennies après cette découverte, devant rédiger le deuxième volet de cette « Histoire des Chemins de fer de Provence », je me retrouvai confronté à quelques lieux communs et à beaucoup de zones d'ombre. D'après la tradition locale, largement diffusée par une presse en mal de nostalgie, la ligne du Littoral n'aurait été qu'un modeste tortillard, traînant à faible vitesse ses pittoresques convois de plage en pinède, entre les mimosas et l'azur de la Méditerranée.

Perpétuellement déficitaire, ce « petit train » n'avait pas d'autre alternative que de disparaître après avoir été durement atteint par les combats de la Libération... Pourtant, au fil des mois, à mesure que s'accumulaient les archives et les témoignages, que le puzzle se complétait, le vrai visage du réseau du Littoral se précisa. Lent, il le fut assurément, à certaines périodes de son existance. Pittoresque, il le fut indéniablement. Déficitaire, il le fut inévitablement, chaque fois que l'on refusa de lui donner les moyens de s'adapter à son époque.

Je dus me rendre à l'évidence : comme toutes celles qu'à créées la compagnie du Sud-France, la ligne du Littoral méritait tous les superlatifs, dans le meilleur comme dans le pire. Sa conception technique remarquable la distinguait des autres chemins de fer d'intérêt local, habituellement construits à l'économie... Mais la nature, aux apparences si souriantes dans notre région, s'acharna à la détruire ! Sa création permit une véritable colonisation de régions quasiment désertes, elle entraîna la naissance de nouvelles communes là où, quelques décennies auparavant, une forêt inviolée dégringolait jusqu'à la mer... Mais elle donna lieu, par la même occasion, à des pratiques si frauduleuses qu'elles provoquèrent un scandale national et la chute de deux gouvernements ! Son potentiel de trafic, ouvriers, touristes, marchandises en tous genres, en fit en son temps un des réseaux les plus rentables de sa catégorie... Mais les conséquences économiques de la première guerre mondiale réduisirent son exploitant, naguère si prestigieux, à recourir aux plus sordides expédients pour survivre, faisant contre lui l'unanimité de la part des autorités, des usagers et du personnel ! Sa modernisation audacieuse et volontaire, dans les années 30, fut un acte exemplaire tout à l'honneur des élus varois de l'époque... Mais plus dure encore fut sa chute lorsque, aux premières loges du débarquement de Provence, elle fut endommagée au point que l'exploitant et le département décidèrent son abandon !

A l'inverse de tant de chemins de fer d'intérêt local dont la carrière se limita à un lent et morne déclin, la ligne du Littoral connut donc les plus hauts sommets et les plus profonds abîmes. Tout comme pour ses soeurs des Alpes, sa vie ne fut assurément pas un long fleuve tranquille et l'on s'aperçoit que, par les intrigues financières, les rivalités politiques et les luttes syndicales qu 'elle occasionna, son cas demeure finalement très actuel, plus d'un demi-siècle après sa disparition.

Alors : le réseau du Littoral a-t-il rendu des services proportionnés aux espoirs que l'on avait mis en lui ? Aurait-on dû, et pu, le conserver ? Malgré le caractère bien incomplet et forcément partial de la documentation que j'ai pu consulter, je me suis efforcé d'apporter au lecteur le maximum d'éléments pour se faire une idée sur la question. Et pour réhabiliter définivement celui qui ne fut pas seulement le « petit train » que l'on pense !
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