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Waterloo en cartes postales anciennes
Hardcover / 76 bladzijden / uitgave 1973
taal (talen) : frans
afmetingen : 208 (h) x 150 (b) x 10 (dk) mm
gewicht : 251 gram
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Un certain Waterloo est en train de s'effacer dans les mémoires comme il l'est dans la réalité présente. C'est celui des hameaux, des grands espaces champêtres et des longues rues pavées de "têtes de romain"; le village des paveurs et des cabaretiers! L'"image de marque" n'est plus la même, et qui connaît superficiellement la commune aujourd'hui n'en retient que l'aspect d'une banlieue — Dieu merci encore verte — aux avenues asphaltées où champignonnent villas, bungalows et pâtés de maisons bel-étage; un dortoir de ,,cols blancs" et d'immigrants cossus.

Tant de choses changeront encore dans ce Waterloo dévoré par les exigences de la vie moderne qu'il devient pressant pour la connaissance de l'histoire locale as restituer — avant que le souvenir ne s'en perde — l'image de ce que fut le village pour les générations ayant vécu le premier tiers de ce siècle et la fin du précédent. C'est le but de cet album de faire retrouver à la population ancienne des impressions de jeunesse, et d'essayer de représenter aux autres, moins âgés ou nouveaux-venus, le visage d'autrefois de leur commune natale ou d'adoption.

Waterloo, dans la période considérée, est par excellence le village des ouvriers de la route. Au blason populaire, le natif du lieu est un ,,Paveu". Et l'origine de cette tradition de métier semble remonter à 1705 lorsque vint s'installer face à la chapelle royale le sieur Humbert Olivet, entrepreneur de chaussées de sa majesté! Autre particularité qui pique la curiosité du visiteur de la belle époque, le nombre invraisemblable d'estaminets rencontrés tant dans les écarts qu'au long de la grande chaussée, et qui suscite cette exclamation d'un journaliste anglais: "A Waterloo, tout le monde est cabaretier! "

Au chapitre des faits-divers, Waterloo se singularise par la fréquence d'incendies qui, si l'on en croit cette répartie lapidaire, doivent fort peu au hasard: surgissant dans un cabaret et rendu plus pâle que nature par la fade lueur du quinquet à huile, un "Chenoisi" interpelle le voisin jouant au piquet: Vnè rade, vo mèjon brûle! (venez vite, votre maison brûle! )... Déjà! répond l'autre... Une manière évidemment radicale de rénover l'habitat vétusté, aux frais des compagnies d'assurances.

1886 marque les années à venir. L'injustice sociale atteint le point de renversement de perspective. Les grèves retentissantes du Pays de Charleroi rendent un écho, d'inquiétude pour les uns, d'espérance pour beaucoup d'autres. A Braine-FAlleud, à Waterloo, comme ailleurs, c'est la grande peur des notables.
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