L'architecture bruxelloise en 2 volumes:

Volume 1 - Réflexion prospective sur l'agglomération

Sous le patronage de la S.C.A.B., quelques architectes et spécialistes des problèmes urbains présentent une série de réflexions sur Bruxelles. Il paraît nécessaire d'en mesurer la portée et les limites, comme leur relative modestie.

Il y a cinquante ans et même bien moins, il eût été impensable qu'une telle réflexion ne s'appuyât pas sur une vue totalisante, percevant l'espace urbain tout entier comme maîtrisable, unidimensionnel, pourrait-on dire. La ville y fût apparue comme un schéma régi par une volonté unique, réduite à des équivalents pseudo-biologiques d'organisations de type réticulaire, rayonnant, mono- ou polynucléaire, parfaitement hiérarchisées et constituant un espace plus ou moins clos, au fonctionnement quasi autonome.

On eût donc tracé une ville idéale à laquelle on aurait superposé, tant bien que mal, l'espace bruxellois. Plus récemment, en adoptant la sophistication technique de l'urbanisme régional et de l'aménagement du territoire, on aurait proposé une image plus nuancée, mais également de type pseudo-organique; simplement, l'image des microorganismes à structure simple y aurait été remplacée par celle d'organisations plus complexes ou de groupes d'organismes : la forêt au lieu de l'arbre. Un zonage nuancé, une interprétation ou une combinaison de réseaux aurait remplacé le schéma des années vingt.

Malgré une élaboration d'apparence différente, peut-on dire cependant que ces schémas n'auraient pas été, fondamentalement, identiques, en tous cas dans leur projet ? Pour chacun d'eux, en effet, la volonté d'une maîtrise totale de l'espace et de sa production aurait constitué l'indispensable devoir de l'architecte, sa profession de foi.


Volume 2 - Photo analyse

Cette photo-analyse, corrélative aux textes (et non directement illustrative de ceux-ci) que nous avons consacrés ailleurs à la morphologie et à la typologie, a été élaborée à partir d'un cheminement dans la ville. Quoique d'abord accumulées sans plan préétabli, ces prises de vue parurent présenter par leur caractère sélectif, conscient ou inconscient, un intérêt propre en soi, susceptible de développer un certain nombre de thèmes.

Ainsi nous avons décidé, tout en étant conscients que ces documents ne pouvaient couvrir l'entièreté de ces thèmes, de les présenter assortis de commentaires, dans un cadre simple, quelque peu didactique.

Ce cadre est celui d'une approche de l'identité et des caractères urbains à travers la morphologie et la typologie; il ne s'agit donc pas d'un inventaire que d'autres ont entrepris avec une compétence et des moyens que nous n'avions pas.