Les lignes qui suivent n'ont assurément pas la prétention d'épuiser un sujet dont la réalité profonde hiberne dans le subconscient des êtres comme un orvet sous la pierre froide ; à peine réchauffé, il vous glisse entre les doigts.

Sans cesse entre la lumière et l'ombre, le chercheur trop curieux ressent comme l'impression étrange de naviguer sans gouvernail sur une mer qui se dérobe et qui s'évanouit dans le sable ridé de quelque désert.

En progressant, à tâtons, entre la vérité et le mensonge, le sacré et l'imaginaire, il nous est arrivé de nous arrêter brusquement au détour d'une route incertaine, au bord du sacrilège.

Aussi, loin de nous la prétention d'avoir fait oeuvre d'historien.

Tout au plus, aurons-nous, modestement, essayé de rassembler sur le thème insolite et fascinant qui nous préoccupe, les souvenirs de trois ou quatre générations de Bousvaliens lucides et sans passion. C'est avec eux que nous tenterons de remonter le cours du temps jusqu'à la fin du siècle passé, pour savoir ce qui se faisait, se disait, se taisait, lorsque la mort frappait l'un ou l'autre de nos concitoyens.

D'avance, nous sollicitons l'indulgence du lecteur pour nos erreurs et lacunes éventuelles.