Bien connu à Bruxelles pour ses conférences-démonstrations, autant que par les ouvrages qu'il consacra au Yoga et au Taï Chi Chuan, Joseph Devondel n'en a pas pour autant renié ses origines. Forestois de naissance, il entend le rester corps et âme, en dépit - si ce n'est grâce - aux exercices de méditation qui lui permettent d'accéder consciemment à ce pays dont il est dit :

Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté...

si bien chanté par Baudelaire. Cette patrie que chacun de nous porte en soi. Pourrait-on envisager de rallier le Ciel si l'on allait négliger les lieux mêmes d'où l'on aperçut l'Univers en naissant?

Citoyen du monde, certes; mais Forestois pour sûr, l'auteur de «Forest au passé simple» convie le lecteur à remonter humblement aux sources. Il n'est de meilleur pèlerinage. Une branche ne se déssèche-t-elle pas lorsqu'on la sépare de sa racine?