La Chasse aux belgicismes date de 1971, la Nouvelle chasse de 1974.

Malgré le quart de siècle qui nous sépare du début de cette campagne que l'on peut qualifier de mémorable sinon d'historique, le succès de ces ouvrages ne s'est jamais démenti. Les tirages se sont succédé au point que l'Office du bon langage pourrait, un jour peut-être, se réjouir d'un centième mille!

La vente se poursuit mais il n'est plus possible de conserver aux notices langagières de ces deux volumes le même encadrement: les préfaces doivent nécessairement tenir compte des changements d'opinion et, surtout, des progrès réalisés sur le plan même de la linguistique.

C'est donc sous une nouvelle présentation, informée et mise au point, que paraît cette nouvelle édition. Un seul des trois auteurs reste «linguistiquement» actif, c'est donc à lui de se char -ger de cette mission.

Un mot donc de cette histoire qui nous reporte un demi-siècle en arrière. Car c'est en 1954 que se crée la Fondation Charles Plisnier, association sans but lucratif, dont une part essentielle de l'activité sera de défendre et d'illustrer le français et la culture française.

En 1961, cette Fondation se dote d'une revue, le Bulletin de la Fondation Charles Plisnier; la même année elle crée en son sein l'Office du bon langage. Celui-ci se manifeste, dès 1962, par une Quinzaine du bon langage qui se traduit par la diffusion dans la presse d'un carnet de «mises en garde» et une campagne d'affichage.