Depuis plusieurs années, la Direction générale de la Jeunesse et des Loisirs au Ministère de la Culture française passe avec le Comité général d'Action des Marolles une convention privilégiant les activités d'animation socio-culturelle globale dans le quartier des Marolles à Bruxelles. L'article 2 de cette convention est libellé comme suit :
« De façon particulière, le Comité des Marolles s'engage à développer l'identité et la prise de conscience de la communauté de quartier par
— une animation-temps : activités en rues, en salles et fêtes de quartier ;
— une animation-espace : aménagement, services et informations aux habitants ;
— une assistance architecturale en liaison avec la société de rénovation : repérages, études et réflexions sur le quartier ;
— une assistance à l'aménagement de l'urbanisme et de l'espace collectif extérieur ;
— un service de documentation. »
Le Comité, en octobre 1975, a organisé un Congrès sur le thème de I' « animation dans la ville ; l'enfant dans le quartier » et le rapport de ce Congrès vient de sortir de presse sous la plume de Raymond Ceuppens sous le titre « Une ville enfants non admis » aux Editions « Le Marollien » place du Jeu de Balle 41 à 1000 Bruxelles.
La Direction générale, de son côté, a voulu apporter sa contribution à la compréhension du phénomène. Pour nos lecteurs étrangers, les Marolles c'est Plaka à Athènes, Outre-Meuse à Liège, La Canebière à Marseille, Soho à Londres. Je veux dire qu'il s'agit là d'un quartier d'implantation populaire ancienne et originale.
Toutefois, depuis quelques années, les Marolles deviennent une réserve indienne dévolue à la consommation des marginaux supérieurs et le quartier historique est au cœur de transformations contradictoires où s'affrontent ces noctambules, une population d'immigrés qui installe ses usages et l'indigène de plus en plus à l'étroit et de plus en plus vieillissant.
Danielle BEAURAIN qui y vécut au point d'en être imprégnée et pourrait-on dire intoxiquée, tente ici de situer les Marolles comme milieu socioculturel. C'est un portrait attirant, mais sans complaisance ; il permet de mieux saisir combien la ville est lieu de culture et combien ce lieu est important.
gelijkaardige artikelen zoeken per categorie
gelijkaardige artikelen zoeken per onderwerp: