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Vapeur... pour des trains
Paperback / 144 bladzijden / uitgave 1978
taal (talen) : frans
uitgever : La Vie du Rail
collectie : Le temps de la Vapeur
afmetingen : 297 (h) x 210 (b) x 9 (dk) mm
gewicht : 512 gram
BESCHIKBAAR
zeer goede staat
14,95 EUR
referentie : 1018174
Alle prijzen zijn BTW inbegrepen
Il est, certes, très agréable d'être sollicité pour préfacer un livre mais cet agrément peut s'accompagner de craintes au regard de la rigoureuse impartialité quand une amitié vieille de quelque cinquante ans vous lie à l'auteur. Telle est la longévité de mes rapports avec André Bègue. On imaginera aisément l'origine de leur « convergence ».

Elle nous reporte à l'Association Française des Amis des Chemins de fer des années 30 ; époque à laquelle venait s'adjoindre le « Groupe du Pont-Marcadet ».

Excellent observatoire pour les activités de « La Chapelle », le tablier du Pont-Marcadet, en tant que P.S., était alors nimbé jour et nuit du panache des « Chocolat » — 2 600, 3 500, 3 1100, premières 3 1200 — astiquées comme les cuisinières des intérieurs belges et fierté des équipes de ce dépôt vitesse Nord implanté en plein XVIIIe arrondissement.

C'est dans la vue de cet horizon de sheds, bercés la nuit par le rythme des coups d'échappements et la stridence des sifflets « grandes lignes », que grandirent les « frères Bègue » (1) avant de devenir cheminots par vocation et, aussi, par tradition familiale puisque leur père avait déjà donné sa vie professionnelle au chemin de fer du Nord, dans ces ateliers, délimités par les hauts murs tristes de l'angle des rues Ordener et des Poissonniers, d'où sortirent d'étonnants prototypes sous l'impulsion féconde de Gaston Du Bousquet.

André Bègue, collectionneur fervent d'iconographie ferroviaire dès le plus jeune âge, puis volontiers opérateur lui-même, a rassemblé au cours d'un demi-siècle plusieurs milliers de photographies de toutes nature et origines se rapportant à son sujet de prédilection.

Après avoir reconstitué avec la collaboration de son frère — tous deux armés d'une patience de bénédictin aux prises avec une tâche ingrate — le catalogue exhaustif et pratiquement complet de la célèbre collection Fleury, constituée de cartes postales de locomotives, il était normal qu'il songeât à un ouvrage placé sous le signe « de la vapeur » à partir du moment où il perçut les prémices du déclin de ce mode de traction.

Mais ouvrons une parenthèse. Elle nous reporte plus de trente ans en arrière, au deuxième semestre 1944 très exactement. Si les Nazis étaient solidement retranchés à St-Nazaire, et dans la « poche de Royan », si la situation était encore incertaine vers le Rhin, à Paris les contacts étaient rétablis avec le monde anglo-saxon après une rupture complète de quatre longues années. Alors que la gare de l'Est commençait à recevoir les premiers trains — et quels pauvres trains — de rapatriés civils et militaires, au niveau de son « demi-sous-sol », c'était pour les frères Bègue l'heure des retrouvailles avec Cameron Blaikie Jr ; un sympathique « Transportation Corps », fraîchement débarqué dans le Cotentin, ami et correspondant d'avant 1939 et... naturellement grand amateur de chemin de fer. Et Blaikie déballait sous nos yeus éblouis une profusion de bouquins ferroviaires qui, pour nous qui avions été sevrés pendant si longtemps de toute littérature anglo-saxonne sur le sujet, semblaient sortir d'un « autre monde » — le Nouveau en fait...

Au milieu de cette profusion, le regard était irrésistiblement captivé par ces grands albums de chez Kalmbach, imprimés sur un papier dont nous avions perdu la notion qualitative. En sortaient, en pleine page, des photos de trains interminables dans des paysages typiquement nord-américains, des machines géantes dont nous ne soupçonnions pas même l'existence, puisque construites de l'autre côté de l'Atlantique, en pleine guerre, par les Baldwin, Alco, Lima et autres firmes. De quoi rêver, mais aussi de quoi faire naître des idées puisqu'au sortir du long tunnel de l'occupation assortie d'incertitudes et de privations de toutes sortes, l'espoir du retour progressif à des conditions de vie et d'économie normales renaissait avec la formidable aide du plan Marshall.
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