En éditant cette brochure, le Cercle d'Histoire, d'Archéologie et de
Folklore d'Uccle et Environs n'a pas voulu faire œuvre d'érudition, bien que nombre de notices qu'elle contient soient inédites : plusieurs auteurs, récemment encore, ont illustré le passé ucclois bien plus brillamment que nous n'aurions pu le faire. Les dimensions modestes de cet ouvrage suffisent d'ailleurs à prouver qu'il ne constitue pas une monographie exhaustive, mais plutôt un relevé, le plus complet possible, des monuments, bâtiments, sites et toponymes ucclois qui méritent d'être conservés et protégés pour leur intérêt historique, esthétique ou folklorique.

A l'heure où la protection des sites historiques et naturels fait l'objet de réunions internationales, lorsque les plus hautes personnalités de notre pays lancent un cri d'alarme contre la destruction inconsidérée de ceux-ci, il nous a paru urgent d'attirer l'attention sur la quantité et la qualité des sites et monuments que nous ont transmis des générations d'Ucclois. Nombreuses sont les réussites dans l'aménagement des vestiges du passé pour le plus grand profit de tous : le parc de Wolvendael, son château et les multiples œuvres d'art qui y sont offertes à l'admiration du public sont la vivante illustration de ce que des autorités communales éclairées ont pu créer naguère et amé-naqer sans cesse oour le bien de leurs administrés; la remarquable restauration de la Ferme Rose, toujours
en cours, a permis à la fois de sauver un témoin important de notre passé et de fournir aux artistes et aux associations culturelles un cadre idéal pour leurs expositions et conférences; le sauvetage du moulin de Neckersgat, des frontons des Deux-Alices, de la pierre tombale de Jean van der Noot, réalisé sur l'insistance de notre Cercle grâce à la collaboration active d'instances telles que les autorités communales, la Commissions française de la Culture de l'Agqlomération bruxelloise et des sociétés privées, ont prouvé qu'une action décidée pouvait être efficace.

Parmi les bouleversements qu'entraîne l'urbanisation accélérée de notre région, il est donc indispensable gue toutes les autorités responsables, à guelaue niveau qu'elles se situent, soient informées de l'existence et de la valeur des trésors de notre passé (y compris le passé le olus récent).

Il faut aussi que le grand public sache que les destructions de monuments et de sites sont rarement inévitables et qu'elles résultent par conséquent plus de l'ignorance ou de la négligence que d'une quelconque fatalité de la vie moderne.