NE après-midi de juin 1844, trois curés du pays de Chimay devisaient sur le chemin, au retour d'une conférence ecclésiastique tenue au village des Rièzes. Ils dévalaient par la sente menant aux marais de la Wartoise. Tout était marais autour d'eux : le chemin comme le vallon débouchant à l'ouest, sur leur gauche, vers la vallée de l'Oise. La forêt s'arrêtait sur les pentes des coteaux ; au fond, une clairière, mais une clairière naturelle. Les arbres refusaient d'y pousser, sauf quelques bouleaux rachitiques. Les hommes aussi refusaient d'y demeurer. Au XVIIe siècle, au temps où les forges étaient prospères dans la région, on avait tenté sur ce terrain même la fonte du minerai de fer. Au XIXe siècle, les princes de Chimay, maîtres du lieu, y auraient voulu la création d'une ferme ; mais les fermiers durent renoncer à la tâche. Rien n'en est resté.
Ils passaient par là, les trois curés ; ils allaient remontant le raidillon de Scourmont : « Quelle belle place, s'écrie soudain l'abbé Jourdain, curé de Virelles, quelle belle place pour un monastère ! » L'homme qui parlait de la sorte passait pour être très original. En l'occurrence, il venait [...]
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