Erigés dans l'intention de perpétuer la mémoire d'un défunt, les monuments funéraires sont le plus souvent réalisés en pierre, en raison du caractère de solidité et de durabilité de sa nature même.

En pays mosan où la pierre abonde, elle fut, taillée avec habileté, pendant des siècles le matériau de choix pour la sculpture funéraire.

La 'Pierre de Meuse', nom que le langage parlé donne à toutes les pierres d'une même famille, est indubitablement un facteur d'unité de la sculpture funéraire en pays mosan, du 12e au 18e siècle.

Les monuments funéraires anciens que nous conservons encore en grand nombre, ont toutefois perdu leur rôle initial, celui de mémoire, attachée par le sentiment aux personnes qu'ils commémoraient.
Ils ont aujourd'hui une autre affectation, celle d'être revalorisés en tant que patrimoine, porteurs d'une mémoire collective.

Le présent ouvrage est le troisième d'une série consacrée aux Monuments funéraires en pays mosan, qui se propose de dresser l'inventaire de ce patrimoine, premier outil pour son étude.

L'inventaire de l'arrondissement de Dinant recense 362 monuments, datant du 13e au 18e siècle. Il est précédé, d'une part, d'une introduction générale à l'art funéraire en pays mosan et, d'autre part, des commentaires que suggèrent les œuvres recensées.