De nombreux sujets relatifs à la forêt de Soignes ont été traités depuis que le Conseil de Trois-Fontaines organise des expositions, c’est-à-dire depuis 24 ans (la liste figure en fin de volume). Et pourtant, il en reste toujours de nouveaux à découvrir.

C’est que, par sa position géographique à proximité de Bruxelles, dont la vocation de capitale remonte à sept siècles, la forêt de Soignes a une histoire plus riche et plus variée que toutes les autres forêts de Belgique réunies.

Une forêt inépuisable

Il suffit pour s’en rendre compte de lire la table des matières de la monumentale Histoire des bois et forêts de Belgique des origines au XVIIIe siècle du comte Félix Goblet d’Alviella, qui n’envisage pourtant que l’exploitation forestière, négligeant les multiples autres facettes du passé sonien (archéologie, bâtiments, voirie, cartographie, chasse, art...), généralement peu importantes dans les autres forêts belges.

Soignes s’est taillé la part du lion à cause de l’intérêt que lui portèrent nos souverains depuis les ducs de Brabant.

Ce ne sont donc pas les sujets qui manquent. Dès lors, pourquoi le Conseil de Trois-Fontaines a-t-il choisi Le tourisme en forêt de Soignes ?

Un renouvellement des thèmes

Depuis quelques années, en traitant des légendes, de l’eau, de l’humour ou de l’habitat en forêt, le Conseil de Trois-Fontaines s’est délibérément éloigné de ses thèmes traditionnels.

A quoi bon, en effet, raconter une fois de plus l’histoire de personnages ou de bâtiments certes prestigieux, mais dont les expositions précédentes ont livré l’essentiel de ce qu’on pouvait en savoir ?

L’exposition présentée cette année poursuit cette volonté de renouveler les thèmes abordés.

Le tourisme

Voilà, en effet, un sujet qui n’a jamais été traité systématiquement, même pas par Sander Pierron dans sa monumentale Histoire illustrée de la forêt de Soignes !

Touriste : fainéant, dilettante... Le mot prend volontiers un sens péjoratif ! Mais c’est dans son sens premier qu’il faut le prendre ici : personne qui voyage, qui se déplace pour son plaisir. Ce qui n’exclut évidemment pas des objectifs plus larges : culturels ou sportifs. Mais la détente reste le but principal.

Certes, des auteurs ont abordé certains aspects du tourisme en Soignes : ils se sont concentrés sur la chasse ou sur les autres plaisirs de la Cour de Brabant, tels ceux de Charles de Lorraine à Tervuren. Il y a sept ans, le Conseil de Trois-Fontaines avait effleuré le sujet dans son exposition sur Les ressources de la forêt de Soignes mais jamais celui-ci n’avait été traité dans son ensemble.

Il a donc fallu que les organisateurs et tous ceux qui les ont aidés se transforment en chercheurs d’or, tentant d’extraire d’une montagne de documents quelques trop rares pépites illustrant le tourisme en forêt.

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