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Winkelmand
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Les années folles en Belgique 1920-1930
door Collectif
Paperback / 226 bladzijden / uitgave 1981
taal (talen) : frans
afmetingen : 210 (h) x 210 (b) x 17 (dk) mm
gewicht : 685 gram
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Années folles! Ces deux mots couramment employés pour désigner les années 1920-1930 prêtent à la confusion autant que l’expression „belle époque” que l'on applique à l’avant première guerre mondiale. Ils sont, pour le moins, chargés d'ambiguïtés diverses. Et pourtant ils correspondent à une certaine réalité, partielle et plurielle, qu’il importe de situer dans son environnement politique, économique et social.

Sur le plan politique, l'Europe sort définitivement affaiblie de la guerre de 1914-1918 et des traités qui y ont mis fin. Affaiblie par des pertes humaines considérables : la France a perdu 14% de ses hommes âgés entre 15 et 50ans; l’Allemagne 12%, l'Angleterre 6%. Affaiblie aussi par une dette extérieure qui la place dans la dépendance inéluctable des Etats-Unis ; une dépendance qui ira croissant au cours du XXe siècle. Affaiblie enfin par le phénomène de la balkanisation qui a multiplié des Etats nationaux incapables de réunir les ressources indispensables à une autonomie économique.

L’Europe apparaît, en outre, plus divisée que jamais. Non seulement entre vainqueurs et vaincus - ces derniers accumulent les rancœurs et les frustrations - mais aussi entre vainqueurs. La prépondérance militaire de la France, dont les troupes sont installées sur le Rhin, inquiète l’Angleterre ; il est vrai qu’elle ne s’exerce pas uniquement en Belgique, par le biais d'accords assez bénins, mais qu’elle s’accompagne d’une forte influence sur les destins contradictoires de la Pologne et de la Tchécoslovaquie.

A l’exception de l’Angleterre qui s’épuise à maintenir la parité or de la livre sterling, toute l’Europe est en proie au chaos monétaire et à l’inflation, jusqu'en 1924. Chaos intégral en Allemagne - une boîte d'allumettes y coûte plusieurs millions de marks - et en Europe centrale. Chaos difficilement maîtrisé en Europe occidentale, Partout les structures sociales sont ébranlées et les dirigeants politiques craignent la contagion de la révolution russe de 1917, qui, sous la poigne de Lénine, se stabilise beaucoup plus vite que prévu.

Mais un pays sort enrichi de la guerre fratricide des Européens : les Etats-Unis. Ils n’ont perdu que 115.000 hommes dans les combats et sont devenus les grands banquiers du monde. Chaque année, l’excédent de leur balance des comptes atteint environ 700 millions de dollars. Le Japon aussi a fait un bond en avant à la faveur de la guerre européenne. Grâce à sa main d’œuvre sous-payée, il se dresse déjà en concurrent direct de l’Europe, voire des Etats-Unis.
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