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Les Du Quesnoy
Paperback / 56 bladzijden / uitgave 1970
taal (talen) : frans
uitgever : Cacef / Duculot
nummer : 4
afmetingen : 215 (h) x 145 (b) x 5 (dk) mm
gewicht : 110 gram
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A son époque, et particulièrement au moment où cette missive lui est adressée, François du Ouesnoy est un des artistes les plus en vue de Rome et une célébrité dans les Pays-Bas du Sud, sa patrie, où ses oeuvres sont connues par des dessins, des gravures, des moulages. Richelieu essaie de l’attirer en France pour qu’il y dirige une académie.

Des trois sculpteurs de sa famille, François, fils de Jérôme l’Ancien et frère de Jérôme le Jeune, est incontestablement le plus grand, le seul dont le génie puisse se comparer à celui de son illustre admirateur. En un siècle où domine l’esthétique d’un Bernin ou d’un Rubens, son classicisme sensible, nourri de l’idéal grec, ne fera pas vraiment école mais les sculpteurs français du XVIIIe siècle le considéreront comme un de leurs maîtres. Déjà Girardon possédait une remarquable collection d’œuvres de François du Ouesnoy.

Le seul véritable disciple de celui qu’en Italie on nomme il Fiammingo est son frère, Jérôme le Jeune, sculpteur et architecte de Philippe IV. Artiste moins original mais remarquablement doué, il créa quelques œuvres de grande valeur où l’harmonie classique de l’art de François s’allie à un réalisme puissant ou à une délicate sensualité. Artus Ouellin le Vieux, qui fut également élève de François du Ouesnoy à Rome, fait preuve d’un tempérament plus baroque. Ses formes dynamiques se rapprochent davantage de l’esprit des créations de Faydherbe ou de Verbruggen.

La personnalité artistique de Jérôme l’Ancien est, pour ainsi dire, insaisissable aujourd’hui. Ce sculpteur paraît cependant avoir joui à son époque d’une certaine réputation. Des personnages de marque lui commandèrent des œuvres importantes et il collabora activement au renouveau de la décoration des églises de Bruxelles qui avaient souffert des déprédations iconoclastes. Vu la disparition presque totale de ses sculptures, il est cependant impossible d’évaluer s’il fut davantage qu’un excellent artisan. On ignore également si ce contemporain de Rubens fut influencé par l’art du maître ou s’il resta fidèle aux formes Renaissance qu’il exploita au début du XVIIe siècle.

Pour nous, son titre de gloire le plus certain est d’avoir formé ses deux fils.
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