Agé de nonante-cinq ans, l’auteur nous invite à le suivre au fil des péripéties et anecdotes qui jalonnèrent son existence, d'abord au sein d’une famille nombreuse, dont il nous raconte des scènes amusantes, dans l’ambiance qui régnait à Bruxelles lors de l’entrée en guerre de la Belgique en 1914, jusque en 1931, époque à laquelle il s’engage à la C.M.B. comme marin. Il fit alors le tour du monde et, grâce à des photographies d’époque, nous fait découvrir des pays dont les villes n’étaient pas encore étouffées par le béton.

A propos du Congo, où il débarqua en 1935 pour y séjourner trente-deux ans, de l’Ubangi au Ruanda, il réfute, preuves à l’appui, les allégations qui voudraient rendre le Roi Léopold II responsable des mains coupées lors de la récolte du caoutchouc, alors qu’il s’agissait là d'une coutume ancestrale parmi les populations autochtones.

Loin d’attribuer un sens péjoratif au cannibalisme, l’auteur explique qu’il est à l’origine de l'évolution humaine, et qu’il fut pratiqué par tous les peuples.

Lors des séjours qu’il fit dans les grandes villes du Congo, ainsi que chez le président Mobutu, il a pu mettre en pratique ses connaissances en architecture paysagiste, amenant un peu de poésie en y créant parcs et jardins.