Au XVIIe s., une inscription figurait dans l’antique église abbatiale de Gembloux. Elle apprenait qu’en 922 saint Guibert avait fondé le monastère bénédictin de la ville.
Mille cinquante années ont passé depuis lors. A l’occasion de ce jubilé, on voudrait retracer ici à grands traits l’histoire de cette abbaye au cours des deux premiers siècles de son existence. On s’arrêtera en 1136. Alors mourut l’abbé Anselme, avec lequel se clôtura l’âge d’or, que le couvent avait connu depuis l’accession d’Olbert au siège abbatial de Gembloux en 1012.
La principale source dont on dispose pour entreprendre cette étude est l’œuvre historique de Sigebert. Ce moine illustre, à qui Gembloux dut sa renommée intellectuelle dans le Bas Moyen Age, naquit en Brabant vers 1030. Il fut formé par Olbert. En 1051, il fut appelé à l’abbaye Saint-Vincent de Metz comme écolâtre (directeur d’école). Revenu à Gembloux entre 1071 et 1075, il continua à former des disciples, tel ce Godeschalc qui devait reprendre à sa suite la rédaction de la Geste des abbés de Gembloux. Il poursuivit sa carrière d’historien et d’hagiographe. Il entama celle de polémiste : il soutint l’empereur contre le pape dans la Querelle des investitures. Il se fit le promoteur de la canonisation de saint Guibert. Il mourut le 5 octobre 1112.
Ce qui établit surtout la renommée de Sigebert, ce fut sa Chronique universelle. Pendant des siècles, elle servit de fondement aux études historiques dans les milieux cléricaux de la Belgique et du nord de la France.
Mais plus importants sont pour nous deux autres ouvrages : la Vie de saint Guibert et la Geste des abbés de Gembloux, écrites dans un [...]
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