La Grande Armée fut, avant la lettre, une armée européenne occidentale, surtout au moment de la campagne de Russie.

Dès avant celle-ci, il y avait dans ses rangs des régiments polonais, napolitains, italiens, westphaliens, hanovriens et, lorsqu’en 1810 la Hollande fut englobée dans l’Empire, toute la Garde royale du roi Louis, frère de Napoléon, passa en bloc dans la Garde impériale.

Mais il n’y eut pas, comme sous l’Ancien Régime, des régiments wallons.

A part, nous le verrons, ceux du 112e de ligne et des chevau-légers belges devenu 27e chasseurs, les conscrits et volontaires des départements des anciens Pays-Bas autrichiens et de la principauté de Liège, qui constituent la Belgique actuelle, furent versés dans presque tous les régiments de la Grande Armée avec les conscrits français et parfois allemands et hollandais des départements rhénans.

Les lecteurs de la collection " Wallonie, art et histoire " comprendront qu’il ne pouvait être question de donner les noms des milliers de Wallons que l’on peut relever parmi leurs compagnons d’armes réunis dans les centaines de registres contrôles conservés aux Archives du service historique, au château de Vincennes.

Si donc nous avons dû nous borner aux généraux, en commençant par ceux dont les noms sont gravés sur l’arc de triomphe de l’Étoile à Paris, et à un certain nombre d’officiers, cela ne signifie pas que nous [...]