Il est de bon ton dans les milieux pseudo-intellectuels de hausser les épaules quand on parle à propos d’Albert Ier du Roi-Chevalier.
Une image d’Epinal, voyons, un lieu commun de l’Histoire, une légende forgée de toutes pièces dans de trop évidents buts de propagande.
Le Roi-Chevalier ? A ranger dans le même tiroir que la Belgique Martyre et autres slogans de 1914-18.
N’en déplaise aux esprits se croyant forts, Albert Ier eut bel et bien une attitude de Chevalier lorsqu’en août 1914, il opposa son refus aux propositions allemandes après tout acceptables par n’importe quel Machiavel couronné. Un simple droit de passage pour ses armées à travers notre territoire, Guillaume II n’en demandait pas davantage.
Et la Belgique Martyre ? On en doute aujourd’hui parce que durant l’été 14 on n’était ni à Louvain, ni à Andenne ou à Dinant parmi les civils collés au mur et criblés de balles par des Fritz plutôt expéditifs.
On n’était pas davantage de ces ouvriers déportés outre-Rhin, de ces petits vieux crevant de faim et de froid, de ces gosses faméliques grelottant dans les lugubres faubourgs de nos villes occupées.

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