La Commission royale d’histoire a inscrit au programme de ses travaux la publication de nos anciens dénombrements de feux.

J’ai l’honneur de lui proposer de publier sous ses auspices ceux du duché de Luxembourg.

Mieux que moi, la Commission sait que ces dénombrements constituent une mine inépuisable de renseignements de tout genre : l’histoire générale et locale, la géographie historique, la toponymie, la statistique, l’étude des noms patronymiques, la généalogie, l’économie sociale même, toutes y trouvent leur compte. Il est donc inutile que j’insiste sur les services considérables que rendrait à la science une publication de ce genre : les pièces annexées à ma lettre en disent, à cet égard, plus que tout commentaire.

Sans examiner de près, ici, les circonstances et les conditions dans lesquelles les différents dénombrements luxembourgeois ont été dressés, je dirai rapidement quels sont ceux qui nous ont été conservés; tout au plus m’appesantirai-je quelque peu sur les recensements du XVe et du XVIe siècle.

Je suis l’ordre chronologique.