Volume 1 : 394 pages. 366 électrotypies - 193 bois gravés - 8 hors-texte en couleurs
Volume 2 : Illustrations. 241 photos et gravures

A tous ceux qui lisent, aux historiens, artistes, littérateurs, économistes, moralistes, amateurs de folklore, j’ose recommander avec chaleur l’œuvre magistrale de M. Louis Wilmet.

Une antique cité s’élevait à la frontière orientale du duché de Brabant, en face de la ville liégeoise de Saint-Trond : elle n’est plus qu’un modeste village. La place forte qui a connu des sièges fameux et des sacs répétés, sert d’abri à 2179 cultivateurs. Seuls, ses annales glorieuses autant que peu connues et des objets d’art admirables, garnissant deux ou trois édifices qui ont survécu aux incendies, témoignent de la splendeur d’autrefois.

Quel fut exactement le rôle de Léau ? à quelles causes attribuer son importance qui en fit la sixième ville du duché ? Comment s’expliquer sa complète décadence ? Comment se justifie iaccumulation des richesses artistiques que catalogue l’historien et dont de splendides spécimens ont survécu aux injures du temps ?

Problèmes difficiles à résoudre, car ils exigent la possession des dons les plus divers. Nul de ceux-ci ne faisait défaut à l’auteur qui est bien connu à titre tout à la fois de littérateur, d’artiste et d’historien, et qui a passé une partie notable de son existence dans les lieux dont il retrace le sort et parmi les merveilles pour lesquelles il professe une juste admiration.

Sous sa plume, nous voyons se dérouler les événements qui ont depuis le haut moyen-âge marqué les annales locales ; nous voyons naître et grandir les institutions religieuses et civiles et se constituer la puissante commune ; nous assistons au développement prodigieux du commerce sur la route romaine unissant la Meuse à l’Escaut et à la mer ; nous saisissons aussi pourquoi la prospérité du moyen âge est venue à cesser quand la rivière a perdu son volume d’eau à la suite des déboisements, quand d’autres routes ont détourné le trafic, et quand la suppression des établissements militaires a éloigné gouverneurs et garnisons.

Avec tout l’intérêt qui s’attacherait à un roman, nous suivons les péripéties du drame au cours duquel la fière cité qui luttait contre ses princes ou contre Saint-Trond et Liège, s’efface progressivement pour devenir une petite paroisse purement rurale.