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Lambert Lombard, Peintre de la Renaissance. Liège 1505/06-1566
Paperback / 534 bladzijden / uitgave 2006
taal (talen) : frans
collectie : Scientia Artis
nummer : 3
afmetingen : 297 (h) x 210 (b) x 30 (dk) mm
gewicht : 2310 gram
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Lambert Lombard était à son époque considéré comme une personnalité éminente du monde intellectuel et artistique de la principauté de Liège. Son rayonnement s’étendait d’ailleurs au-delà de la principauté, notamment vers la métropole anversoise, dont il a formé plusieurs maîtres. Son biographe Dominique Lampson, écrivant de son vivant, parle de lui comme d’un pictor celeberrimus. Vasari en Italie, Van Mander aux Pays-Bas, se prononcent dans le même sens. Encore sa réputation était-elle fondée autant sur sa culture humaniste, son goût et sa connaissance de l’Antiquité, ses liens avec la Péninsule, que sur ses talents de pictor. Comme ce fut le cas pour tant d’autres peintres de nos régions, cette gloire, et même cette notoriété, ont été effacées par le passage du temps, au point qu’au début du xxe siècle plus aucun tableau ne lui était attribué de manière certaine. Son nom seul subsistait, connu de quelques spécialistes de l’art de la Renaissance.

Depuis lors, cette situation s’est rétablie grâce aux efforts de nombreux chercheurs, dont plusieurs ont collaboré à l’organisation de cette exposition qui célèbre, sous le parrainage de l’UNESCO, le cinq centième anniversaire de la naissance de l’artiste. C’est la première exposition consacrée exclusivement à Lambert Lombard et les organisateurs l'ont voulue aussi complète que possible. Dans son livre majeur sur le maître liégeois, publié par le Fonds Mercator en 1990. Godelieve Denhaene recense vingt peintures qu’elle estime pouvoir lui attribuer de manière convaincante ou à son atelier. Chacune d’elle figure dans la présente exposition, en compagnie de quelques autres identifiées depuis lors. A ces tableaux s’ajoute une sélection choisie de l’extraordinaire collection de dessins provenant de l’atelier du peintre. Le Cabinet des Estampes de Liège a su en faire l’acquisition au cours du dernier demi-siècle, notamment grâce à l’appui de la Fondation Roi Baudouin. Les albums d’Arenberg et de Clérembault, issus tous deux de la passion d’un bibliophile liégeois de la fin du XVIIIe, nous donnent un éclairage unique sur ce que pouvait être, au XVIe siècle, le fonds d’atelier d'un peintre connu.

C’est donc une grande exposition à laquelle le Fonds InBev-Baillet Latour est heureux d’avoir apporté sa contribution. C’est en 2003 qu’il a répondu positivement à la sollicitation de l’institut royal du Patrimoine artistique. En 1981, une collaboratrice de l’institut, Mme Christina Ceulemans, avait identifié dans l’église de Stokrooie, près de Hasselt, quatre toiles peintes qu’elle a rapprochées de Lambert Lombard. En 1989, un autre chercheur aujourd’hui à l’institut. M. Pierre-Yves Kairis, identifiait dans les réserves du Musée d’Art moderne à Liège quatre autres toiles de même facture. La série a été rapidement reconnue comme provenant de l’abbaye cistercienne de Herkenrode, à Curange, dont les biens ont été dispersés lors de l’occupation de nos provinces par les forces révolutionnaires françaises.

La série complétait fort heureusement le petit nombre d’œuvres connues de Lambert Lombard ou de son atelier. Pour être présentées, les toiles de cette série nécessitaient de sérieuses interventions. Toute l’année 2005 a été consacrée par l’institut royal du Patrimoine artistique à la restauration de ces œuvres, puis à leur encadrement. Ce travail considérable a été entièrement financé par notre Fonds.

Les huit toiles peintes de l’abbaye de Herkenrode sont aujourd’hui réunies pour la première fois depuis la fin du xvme siècle. Chacun de ces tableaux représente un épisode, tiré de la Bible ou de l’histoire romaine, dans lequel une femme héroïque joue le rôle principal. Placés dans l’église ou une grande salle de l’abbaye, ils devaient sans doute servir d’exemples aux religieuses et de sujets de méditation. Notre sensibilité moderne s’étonne un peu de voir placer dans une église, et donner comme exemple à des moniales cisterciennes, une femme comme Jaël qui «martela Sisara. lui broya la tête et lui perça la tempe » (Jug&, v, 26), ou encore Judith qui coupa la tête d’Holopheme « écroulé sur son lit car il était noyé de vin » (Judith, xm, 1). Sans doute voyait-on surtout la force et le courage là où nous pourrions voir une certaine barbarie. Mais c’est précisément cette différence de sensibilité, à cinq siècles de distance, qui est révélatrice et intéressante. L’iconographie de la série, qui est peut-être d’ailleurs incomplète, indique bien le mélange d’inspiration religieuse et de souvenirs classiques, de foi et d’érudition, qui caractérise l’époque de Lambert Lombard.

Par son testament, le dernier comte de Baillet Latour demandait que la fondation qu’il établissait récompense des prestations de haute valeur humaine à caractère scientifique, éducatif ou artistique. En rendant possible la restauration matérielle de cet ensemble unique d’un artiste liégeois longtemps méconnu, sa réunion provisoire, son étude approfondie et sa conservation pour les générations futures, le Fonds a la conviction d’avoir correctement répondu au mandat qui est le sien.
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