boeken. gelezen. goedgekeurd.
Welkom bij Bibliomania, de online specialist in tweedehands boeken
FR  •  NL
Winkelmand
0
Bruxelles entre en gare - Les Cahiers de la Fonderie
door Collectif
Paperback / 106 bladzijden / uitgave 1998
taal (talen) : frans
nummer : 24
afmetingen : 296 (h) x 210 (b) x 7 (dk) mm
gewicht : 415 gram
Dit boek is
momenteel niet
beschikbaar bij
Bibliomania
Telles les cathédrales au Moyen-Age, les gares ont symbolisé leur époque. Images de la modernité économique et industrielle du 19e siècle, elles ont marqué la mise en mouvement de la société contemporaine. Portes d'entrée et de sortie de la circulation urbaine en perpétuel développement, elles ont imprégné profondément les imaginations et les comportements.

La complexité et l'évolution des structures ferroviaires à Bruxelles ont provoqué la disparition suc-î cessive des grands bâtiments prestigieux des gares du Midi et du Nord faisant ¡¿lace aux architectures fonctionnelles, voire en partie masquées comme celle de la Gare Centrale, dont la majesté ne se découvre qu'intérieurement. Bruxelles n'offre donc plus aux regards ce qu'Anvers ou Milan ont préservé et glorifient aujourd'hui. Au moment où le chemin de fer à grande vitesse représente à nouveau la modernité et l'intensification des déplacements, se conformant à l'absence d'architecture des aérogares, les nouvelles gares s'effacent devant les nouvelles locomotives tandis que celles du 19e siècle se voulaient écrins à la mesure des locomotives à vapeur.

Il n'empêche que, à travers l'histoire, les gares bruxelloises (il y en eut plus de 30) ont, chacune à leur manière, contribué au mouvement, accéléré la modernité; elles ont aussi surtout modelé l'urbanisation des quartiers proches suscitant l'aménagement de nouvelles voiries, entraînant de nouveaux lotissements. Chaque implantation fut l'objet de spéculations foncières et immobilières dans des zones infra-urbanisées (sauf la situation particulière de la Gare Centrale, occasion «d'assainir» brutalement tout un quartier ancien dont les occupants et les activités ont été expropriés quatre-vingts ans avant sa reconstruction laissant au cours du 20e siècle une plaie béante dénonciatrice à portée de pierre de la Grand'Place). Chaque nouvelle gare cause donc le développement de voiries, de places, d'activités industrielles, de dépôts voire d'ateliers d'entretien ou de réparation du matériel roulant. Près d'elles se multiplient les entreprises de transformation, de services aux personnes, les hôtels, cafés, restaurants «de la gare», les commerces divers.

Extraordinaires lieux d'échanges et de contacts, les gares brassent quotidiennement un chaland considérable de toutes conditions (surtout depuis la création des abonnements ouvriers). Points d'ancrages fragiles puis plus stables des nouveaux arrivants dans la ville, qu'ils viennent du Brabant, puis de Flandre et du Hainaut, de tout le pays, de l'étranger enfin, les gares génèrent autour d'elles des quartiers en perpétuelle recomposition, mémoires des migrations successives, actualité de celles d'aujourd'hui.

Dans ce Cahier, La Fonderie a choisi d'aborder les aspects fonctionnels et urbanistiques de la gare. Reste encore à évoquer d'autres aspects de la vie sociale liée aux gares, des cheminots aux chemineaux : le personnel des chemins de fer, les voyageurs, les commerçants, les petits métiers, les S.D.F, les notables, les «faquins et coquins» croisent sur les quais l'anarchiste et le monarque, «brèves rencontres» illustrant l'extraordinaire brassage encouragé par le monde de la gare.

Mais les gares sont plus que jamais dans l'actualité, elles peuvent toujours symboliser, reliant les «19 villages» de la région, une politique volontaire de déplacements rapides respectueux des nécessités économiques, de l'environnement et de la qualité de la vie dans la ville.
gelijkaardige artikelen zoeken per categorie
gelijkaardige artikelen zoeken per onderwerp: