Juillet 1960. Le Congo de papa est mort: l’indépendance va secouer jusque dans ses fondements Tex- colonie belge, causant pillages, révoltes, massacres. Et surtout la sécession katangaise.

Dans le cahot de ce monde africain en délire, des jeunes en quête d’aventures ou d’idéal s’enrôlent pour d’inutiles combats. Mercenaires ou centurions ? Blousons noirs ou héros ? Tueurs à gages ou victimes ?

En entendant un sarcasme ou un cri d’épouvante d’une mijorée, ils s’en font un titre de noblesse: «Affreux du Katanga». Héros sans gloire et sans utilité d’une saga perdue d’avance. Les uns sont morts victimes d’ignobles tortures, d’autres sont retournés à cette civilisation bourgeoise qu ’ils vomissent. Ils croyaient la défendre: elle n’en voulait pas. Ils n’auront d’autres récompenses que l’honneur honteux d’avoir lutté pour une cause perdue...

L’auteur, journaliste au «Pourquoi Pas ?», emporte le lecteur vers des villages déserts sur des chemins piégés, dans une brousse hostille, en plein centre d’un conflit que l’on devine truqué. Entre deux embuscades,
l’auteur dessine d’étranges figures de héros. Héros qui, 25 ans, plus tard ne sont plus des personnages de roman mais les vrais protagonistes du drame katangais.