En 1897, l’abbé N. Tillière, alors aumônier de l’institut Saint-Berthuin, à Malonne, donnait au public sa première édition de « l’Histoire de l’abbaye d’Orval ».
C’est un fort volume in-8° de 620 pages ; l’histoire de la grande abbaye luxembourgeoise y est bien traitée et largement documentée. Ce travail avait demandé huit années de recherches patientes et de consultations minutieuses. D’ailleurs, un profond amour pour l’abbaye disparue soutenait l’écrivain. «Enfant « du Luxembourg méridional, nous dit-il, (1) nos jeunes ans « furent bercés à tous les souvenirs d’Orval. Les récits de la « veillée évoquaient, dans notre imagination, des tableaux « fantastiques, des scènes bizarres, de fuyants panoramas éclairés « des lueurs rougeâtres de l’incendie. Les longues théories des « moines blancs, l’introuvable trésor, la prophétie mystérieuse, « le départ précipité des religieux, la flamme de la dernière « heure, hantaient notre pensée comme d’étranges cauchemars.
« En 1865, sous un chaud soleil de septembre, nous avons «fait pour la première fois le pèlerinage aux ruines séculaires. « Nous étions deux jeunes séminaristes, respirant les vacances, « haletant vers l’inconnu. Avec l’enthousiasme de nos vingt ans, « nous lisions en route les Chroniques de M. Jeantin, et, tour à « tour, sous les feuillages discrets, nous égrenions, pleins de foi, « les versets de la fameuse prophétie. Nous ne saurions oublier « avec quelle émotion nous avons parcouru les souterrains «humides, foulé le gazon sacré, interrogé les pierres moussues.
« Quinze ans plus tard, nous étions chargé de la paroisse de « Villers-devant-Orval. Pendant douze années nous avons vécu « à côté des ruines désertes. »
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