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Jours de Guerre, tome 5 - 1940 : Jours de Chagrin
Paperback / 120 bladzijden / uitgave 1991
taal (talen) : frans
collectie : Jours de Guerre
nummer : 5
ISBN : 2871931399
EAN : 9782871931393
afmetingen : 280 (h) x 210 (b) x 10 (dk) mm
gewicht : 555 gram
BESCHIKBAAR
zeer goede staat
14,95 EUR
referentie : 1016456
Alle prijzen zijn BTW inbegrepen
La campagne des Dix-Huit Jours est terminée, la Belgique s’enfonce dans le long tunnel de l’occupation. C’est l’heure de la tristesse, de l’angoisse devant un lendemain que nul ne connaît, l’heure de l’abattement, celle aussi des premiers bilans. La guerre totale frappe plus les populations civiles que les combattants et avant de se «mettre au travail avec la ferme volonté de relever la Patrie de ses ruines», il faut tirer l’effrayant bilan des destructions et des pertes en vies humaines. Il faut rappeler aussi au pays les milliers, les millions de Belges que les bombardements, la peur de revivre les événements d’août 14 ou les injonctions gouvernementales ont lancés sur les routes de l’exode et de l’exil.

Et maintenant, «ils» sont là; pendant quatre longues années, il faudra désormais distinguer entre «eux» et «nous». Tournoyant dans le tourbillon, la population belge qui s’est cabrée instinctivement devant une deuxième invasion allemande en un quart de siècle, hésite ou, à tout le moins, s’interroge. Beaucoup de Belges sont, comme le note Paul Struye. «particulièrement frappés d’observer chez l’occupant un ensemble de mérites et de qualités qui paraissaient à l’antipode des vices et des abus qu’ils reprochaient à notre régime démocratique». C’est l’époque, fugace, du «ils sont si corrects», «on les a changés», en oubliant que cette armée jeune et victorieuse a eu recours à des méthodes de guerre des plus brutales et que sous l’emprise de psychoses collectives, elle s’est livrée dans nos villages des Flandres à des massacres inexcusables, qui engendreront à leur tour de noires légendes que l’histoire sereine se doit de soumettre à une critique serrée.

Il y a donc « eux » et « nous ». Eux, avec des plans minutieusement préparés d’exploitation économique du pays et d’administration à moindres frais, avec de sourdes rivalités et des projets politiques mal définis pour un espace belge qu’ils conçoivent pragmatiquement, utilitaire-ment. Eux, c’est aussi la chape de plomb d’un Etat policier, du quadrillage, du contrôle, du Ruhe und Ordnung et surtout la mise au pillage des ressources du pays. «Ils nous prennent tout». Nul n’imagine alors que la grande pénitence durera quatre ans.
Il faut parer au plus pressé, sauver l’essentiel, remettre en route la production industrielle pour pouvoir vivre, l’agriculture pour pouvoir manger. Etat de nécessité et politique du moindre mal seront les hypothèses de travail des Secrétaires généraux qui ont repris les départements ministériels au départ du gouvernement. Ils devront improviser mais aussi subir le chantage permanent de l’occupant qui tient surtout à leur faire accomplir les tâches dont il désire se débarrasser. Il leur faudra, tout en voulant rester fermes aussi longtemps que l’essentiel n’est pas ainsi mis en danger, composer bien plus que collaborer vraiment.

Dans la grande prostration nationale, le Cardinal et l’Eglise catholique ont la même politique: fermeté et souplesse, volonté de s’adapter aux circonstances nouvelles sans transiger sur l’essentiel, sonci de mener une politique du moindre mal jusqu’à une position inébranlable sur le minimum à sauver.
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