Nous avons exposé, au cours d’études précédentes f1), les conditions de fonctionnement des gazogènes à fusion des cendres soufflés au vent chaud, soit que ces appareils utilisent des combustibles à haute teneur en cendres, soit qu’ils consomment des produits de qualité commerciale courante.

Le fonctionnement des gazogènes à fusion des cendres soufflés au vent chaud est des plus faciles et des plus sûrs : l’installation de gazogène de ce système qu’a réalisée la Société dès Houillères de Saint-Etienne pour utiliser les déchets de houille à teneur en cendres supérieure à 50 % est en marche régulière depuis le mois d’octobre 1920, et son fonctionnement ne donne lieu à aucune observation nouvelle.

Une conclusion que nous ne saurions passer sous silence, se dégage toutefois des nombreux essais que nous avons effectués depuis près de deux ans sur ces gazogènes : c’est l’extrême souplesse de leur fonctionnement.

Etablis primitivement pour traiter des combustibles extrêmement pauvres, les gazogènes à fusion des cendres soufflés au vent chaud, se sont montrés aptes non seulement à brûler ces combustibles dans des conditions de rendement comparables à celles obtenues jusqu’ici avec les combustibles les meilleurs, mais à brûler, plus facilement encore, la plupart des combustibles existants à teneurs en cendres moyennes.

Nous avons traité dans ces gazogènes des combustibles dont la teneur en cendres a varié de 10 à 70 % et dont la teneur en matières volatiles a oscillé entre 0 et 40 % sans avoir rencontré d’échec. Il a suffi, dans tous les cas, de faire varier la température de l’air soufflé dans le sens convenable, en maintenant une perméabilité suffisante [...]