Généralités sur la structure, la localisation et la position phytosociologique européenne des associations végétales des tourbières du plateau des Hautes-Fagnes.

La question de savoir à quelles associations végétales, les tourbières des Hautes Fagnes se rattachent, a été posée, pour la première fois, en 1931 par R. Bouillenne, M. Bouillenne-Walrand et P. Prévôt à l’occasion d’une étude sur la Fagne de Clefay.

Depuis, les observations de Bouillenne et collaborateurs ont conduit à l’énoncé d’une conception générale des phénomènes qui régissent les tourbières du plateau de la Baraque Michel. Nous n’en retiendrons ici que les quelques données phytosocio-logiques. Nous reviendrons y puiser plus largement dans les chapitres ultérieurs.

« Sur le plateau de la Baraque Michel, la tourbe repose dans
» des dépressions qui marquent les flancs du plateau, sur un
» terrain d’argile blanche, très compact et imperméable. Le
» dépôt ne s’est pas fait uniformément ni avec une vitesse égale :
» l’épaisseur est d’autant plus grande que la dépression est forte.
» En effet, la tourbe s’est accumulée au centre des dépressions
» plus activement que sur les bords : elle a fini par dépasser le
» niveau de ceux-ci et a produit des mamelons considérables...
» On conçoit que dans ces conditions, aux différents endroits
» d’un mamelon tourbeux, les plantes ne se trouvent pas dans
» des conditions comparables (par rapport au niveau de l’eau
» par exemple). Ainsi donc, les tourbières sur les pentes du
» plateau, se présentent en mamelons plus ou moins vastes que [...]