N’y a-t-il pas quelque prétention à croire que l’histoire d’une usine liégeoise va intéresser un certain public ?
Nous ne le pensons pas. Si cette fonderie n’occupe qu'un espace limité, une douzaine de générations ont travaillé là l’une après l’autre tout du long de quatre siècles. Les échecs et les réussites y ont alterné; retrouver les conditions de celles-ci, les raisons de ceux-là, ne serait-ce pas un travail profitable ? Dans le siècle barbare où nous vivons, une loi d’airain veut que la fortune et même l’aisance des citoyens dépendent surtout de l’activité des usines du pays. Savoir les conditions de leur prospérité serait donc chose précieuse. Comme les procédés de la nature sont peu variés, en connaissant ces conditions pour une usine, nous aurions chance de les connaître pour beaucoup. Une telle histoire peut nous y aider.
« Les conditions idéales de la prospérité », dit Jacques Bainville dans son Histoire de France, au chapitre de Louis XIV, sont « l’ordre au dedans, la sécurité au dehors ». Bainville parlait des Etats; n’en serait-il pas de même des usines ?
La sécurité au dehors, qu'y pouvons-nous ? Le savant français Louis de Broglie disait récemment à un journaliste : « Feut-on encore sauver la paix ? Ceux qui nous dirigent le savent-ils eux-mêmes ? Peuvent-ils même éviter le conflit ? »
Dans des circonstances analogues, à ceux qui lui demandaient ce qu’il pensait de l’avenir, le grand cardinal Mercier répondait : « C’est le secret de Dieu. Il est le maître des événements et le souverain régulateur des sociétés. » Rappelons-nous la phrase de Pascal : « Cromwell allait ravager toute la chrétienté... sans un petit grain de sable qui se mit dans son uretère. »
Dieu veuille arrêter aussi les Cromwells d’aujourd’hui !
andere publicaties door René Evrard
gelijkaardige artikelen zoeken per categorie
gelijkaardige artikelen zoeken per onderwerp: