Nièce et filleule de la légendaire Sissi, l’autre Élisabeth (1876 -1965), née duchesse en Bavière, fut la troisième reine des Belges, veuve prématurément d’Albert Ier, mère de Léopold IH et grand-mère de Baudouin Ier. Elle a bien des points communs avec l’impératrice d’Autriche : toutes deux avides de liberté et férues d’art fuyaient les pesanteurs du protocole pour se ressourcer au cours de longs voyages. Mais, elle aussi héritière de la vieille Europe, Élisabeth de Belgique a réussi là où Sissi avait échoué, broyée par ses pulsions autodestructrices.
Surnommée la « reine rouge » par les journalistes à la fin de sa vie, elle n’a cessé d’étonner l’opinion dans les heures tragiques de sa famille, de la Belgique et du monde. Elle-même violoniste, elle créa un prestigieux concours international de solistes ; amoureuse de l’Égypte, elle compta parmi les premiers visiteurs de la tombe de Toutankhamon ; elle fut l’amie d’Albert Einstein, du docteur Schweitzer, d’Alexandra David-Neel, de Colette et Romain Rolland. Confrontée au spectre de la vieillesse, elle livra son ultime combat en endossant la défroque des pèlerins de la paix.
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