Lorsque Madame G. Freyne-Allâtes nous a fait connaître son intention de reprendre dans le présent ouvrage l’historique de notre hôtel communal, dont nous commémorons le centième anniversaire le 20 juillet prochain, nous connaissions l'importance de l’entreprise qu’elle allait entamer et je suis heureux, malgré toutes les difficultés inhérentes à une telle oeuvre, qu’elle ait pu la mener à bien.

1887, Schaerbeek, comme les autres communes de la première ceinture de Bruxelles, connaît une explosion démographique. Cette évolution allait entraîner cette commune qui était restée rurale jusqu’en 1865, pour devenir une entité essentiellement urbaine. Son siège administratif qui s’était installé ça et là dans des bâtiments adaptés à l’importance de la population et par voie de conséquence au développement de l’administration, s’est fixé sur une colline qui surplombait alors les quartiers déjà urbanisés dans l’axe d’une des voiries les plus prestigieuses à l’époque, qui prenait naissance à la toute nouvelle église Sainte-Marie et desservait le marché couvert, centre commercial particulièrement actif.

Mais le chercheur, à ce jour, a bien du mal à retracer, d’une manière scientifique, l’histoire de cet hôtel communal. En effet, en 1911, celui-ci fut dévasté par un incendie dont l’origine criminelle ne fait plus de doute. Ce sinistre fit disparaître des documents dont l’intérêt est indiscutable et qui seraient aujourd’hui bien venus à point à tous ceux qui, comme Madame Freyne-Aliates, s’acharnent à en reconstituer l’historique.

En fait, c’est le 21 juillet 1887 que le Roi Léopold II, dont la stature majestueuse domine la salle des Pas-Perdus, vint en personne soutenir les édiles schaerbeekois de l’époque et féliciter l’architecte Van Ysendijck pour cette réalisation prestigieuse dont [...]