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Les voies du patrimoine (L'exemple ardennais)
Hardcover / 144 bladzijden / uitgave 1998
taal (talen) : frans
uitgever : Terres Ardennaises
ISBN : 290533939X
EAN : 9782905339393
afmetingen : 306 (h) x 216 (b) x 14 (dk) mm
gewicht : 840 gram
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14,95 EUR
referentie : 1018270
Alle prijzen zijn BTW inbegrepen
S’intéresser au patrimoine industriel n’est pas chose nouvelle. Au siècle dernier, quand l’industrie suscitait l’admiration et l’espérance en un monde meilleur, des écrivains comme Jules Verne, ou plus simplement comme Bruno et son Tour de France par deux enfants, exaltaient les grandes réalisations de l’industrie. L’enseignement des écoles relayait volontiers ce discours, que ce soit l’enseignement de type officiel ou les pédagogies actives comme celle prônée par Freinet.

C’est pourtant la fin du fordisme, selon une chronologie différente pour les pays industrialisés, mais globalement à partir des années 1960, qui fit émerger les premières préoccupations quant à la conservation et la mise en valeur du patrimoine industriel. Déjà, dans les années trente, les pays nordiques tels que la Suède ou la Norvège décidaient une politique de préservation des témoignages les plus anciens de leur industrie, essentiellement métallurgique: ils sont à l’origine de la conception du musée de plein-air, que les Anglais et les Allemands ont largement exploitée. Les destructions opérées par la Deuxième Guerre mondiale et les reconstructions qui ont suivi ont conduit certains pays comme l’Angleterre à reconsidérer les vestiges de ce qui était un mode de production révolu, mais qui avait pourtant été la base de leur puissance. Les musées anglais furent d’abord des musées de la nostalgie, comme pour conjurer le déclin auquel ils n’avaient pas voulu croire jusque-là. Ailleurs, l’automatisation puis l’informatisation ont rapidement rendu obsolètes des installations qui étaient d’autant plus difficiles à réutiliser qu’elles étaient elles-mêmes conçues pour des opérations très finalisées : que faire des hauts fourneaux des grandes régions sidérurgiques, par exemple ? En France, dans les années 1970, la désindustrialisation a plongé des régions entières dans une crise économique sans précédent. L’industrie, jusque-là dévoreuse de main-d’oeuvre - n’oublions pas le titre de ce chef-d’œuvre de la littérature belge, Happe-chair, un autre Germinal - pour la première fois produisait sans elle. De façon spectaculaire, l’industrie automobile, qui avait plus que toute autre caractérisé la deuxième révolution industrielle, disparaissait totalement de la banlieue parisienne qu’elle avait contribué à former.

La première réaction passée, qui a été souvent du rejet, de l’indifférence ou du désarroi, les anciens ouvriers se sont organisés en associations, ont milité pour la défense de leur passé, et ont pour la plupart été à l’origine de musées qui avaient pour but non d’exposer des oeuvres, comme dans les musées de Beaux-Arts, mais de mettre en scène des conditions de travail et d’existence. On pourrait multiplier les exemples de réussites dans ce domaine, depuis le célèbre Musée de la mine de Lewarde jusqu’à l’Ecomu-sée du Creusot ou encore celui de Fourmies. Mais tout ne peut pas se transformer en musée. Là encore les exemples ne manquent pas de réalisations exceptionnelles, comme celles conduites par le cabinet d’architectes Reichen et Robert. Rappelons que depuis une vingtaine d’années ces derniers se sont spécialisés dans la réutilisation de bâtiments industriels. Ils ont à leur actif le réaménagement de l’usine Le Blan de Lille et celui de l’usine Blin et Blin d’Elbeuf. A chaque fois, il y a eu une réflexion originale sur le site transformé en habitations, mais aussi en espaces commerciaux et de loisirs. Enfin, dernièrement, ces mêmes architectes ont réhabilité, dans le respect total du site, la chocolaterie Menier pour le compte du groupe Nestlé-France qui y a établi les sièges sociaux de ses différentes filiales. La réussite est totale.

Depuis les années pionnières que couvre la décennie 1980, une prise de conscience s’est faite, qui émerge progressivement dans l’esprit de chacun. Incontestablement, la notion de patrimoine est devenue populaire. Jamais ce terme n’a été autant utilisé, et sa vocation sociale autant affirmée. Le patrimoine recouvre à la fois tout ce qui nous vient de nos prédécesseurs, mais aussi tout ce à quoi nous accordons de l’importance et dont la valeur n’est pas forcément matérielle. Celle-ci peut être sentimentale, mais aussi identitaire, dans la mesure où, en consolidant les racines d’un groupe ou d’une collectivité, elle donne des raisons d’espérer et d’entreprendre. Les régions qui ont été les usines du pays ou ses laboratoires, n’ont pas toujours des palais et des cathédrales à montrer au visiteur. Mais, les études récentes l’ont montré, les châteaux de l’industrie ont leur charme, les maisons patronales étaient de vrais bijoux que l’Art Nouveau a souvent marqués. La prise en [...]
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