Achevé à l’occasion des manifestations du 30e anniversaire du film Australia, dont le réalisateur avait en grande partie situé l’histoire à Verviers en 1955, cet ouvrage historique évoque quasiment tous les aspects de la vie de la cité lainière à cette époque. On assiste ici en quelque sorte à une autopsie de la ville dans toutes ses composantes, telle qu’elle se présentait juste à la veille de la longue chute du textile régional. Précédé du témoignage inédit d’un descendant d’une entreprise locale vivant alors ses dernières années, le texte s’appuie sur des sources aussi nombreuses que variées mais en tentant d’allier la rigueur de l’historien et la légèreté souhaitable de l’écrivain. Pour mieux faire revivre un paysage et un mode de vie urbains largement disparus depuis, le livre est abondamment illustré grâce aux contributions de nombreux collectionneurs.

Après le succès remporté par les deux conférences qui ont précédé en automne 2019 la sortie de ce volume, on peut supposer que ce portrait de la cité réveillera assez correctement le Verviers de 1955 chez ceux qui l’ont connu en tant qu’adultes ou adolescents ; qu’il permettra à celles et ceux nés à cette époque de mieux appréhender ce qu’était le cadre de vie de leurs parents et grands-parents ; et aux plus jeunes, Verviétois de souche ou d’adoption, de découvrir une ville à bien des égards différente d’aujourd’hui et dont certains ne soupçonnent peut-être même pas qu’elle ait pu exister.