L’idée de l’auteur est d’effacer la vision qu’ont certains de Sclessin et de transporter le lecteur dans le temps. Celui d’un hameau appartenant à la Principauté de Stavelot-Malmedy qui n’était alors qu’une bourgade couverte de vignobles, de bois, de pâturages, de quelques mines de charbon appartenant à l’église et au seigneur local. D’un bout de vallée longeant le fleuve, qui, de zone de villégiature pour les grands de la Principauté de Liège, va devenir petit à petit, sous l’ère industrielle un pôle incontournable de l’activité économique de la région liégeoise. C’est la vie simple de ces gens et leur environnement qui doit rester dans la mémoire collective.

Sclessin souffre aujourd’hui de cette image, mais en regardant le quartier autrement on y trouvera les traces d’une histoire où le progrès se souciait peu de préserver les traces du passé, mais permettait à l’homme de se dévêtir petit à petit de sa condition de serf.—

Mais Sclessin, c’est aussi le berceau du football belge, wallon et liégeois, il serait inopportun de ne pas traiter ici le sujet. Les terrains vagues que l’industrie n’avait pas encore envahis n’ont-ils pas vu des précurseurs du ballon rond se passionner pour les « Sang et marine », les « Rouches » et les « Métallos » ?

Enfin le quartier a longtemps eu un destin commun avec Ougrée et une partie de Cointe, comment les oublier, ils ont fait cause commune durant des siècles.

SCLESSIN AUTREFOIS, un quartier de Liège à découvrir à travers des écrits et de nombreux documents photographiques inédits